Après des décennies de lutte pour l’équité salariale, l’AFPC célèbre la mise en œuvre de la Loi sur l’équité salariale du Canada, prévue pour le 31 août 2021. Cette loi est une victoire historique dans la lutte pour l’égalité des genres. Elle contribuera à combler l’écart salarial entre les hommes et les femmes qui font un travail de valeur égale dans les milieux de travail régis par le gouvernement fédéral. Rappelons qu’elle s’applique à plus de 900 000 travailleuses et travailleurs du secteur privé et à plus de 300 000 fonctionnaires, dont bon nombre sont membres de l’AFPC.

Une fois la loi en vigueur, tous les employeurs sous réglementation fédérale qui comptent au moins 10 employés auront trois ans pour établir un plan d’équité salariale visant à éliminer les écarts discriminatoires fondés sur le sexe.

Jusqu’à présent, les femmes et leurs syndicats devaient déposer des plaintes en matière d’équité salariale, ce qui entraînait des batailles juridiques coûteuses et longues de plusieurs décennies pour obliger les employeurs à accorder un salaire égal pour un travail de valeur égale. De nombreuses femmes non syndiquées n’avaient aucun recours accessible ou abordable. Désormais, tous les employeurs devront mettre en place des plans à cet effet, sans que les travailleuses aient besoin de déposer des plaintes.

L’AFPC se réjouit également que cette loi :

• prévoit la création d’un nouveau commissariat, doté des ressources nécessaires à l’exécution de ses fonctions de surveillance et d’application de la loi;
• précise les échéanciers pour les examens obligatoires;
• exige que les employeurs prévoient des fonds qui serviront à éliminer tous les écarts salariaux.

Dans un pays où les femmes gagnent 89 cents pour chaque dollar que touchent les hommes pour un travail de valeur égale, et où les femmes autochtones, racialisées et ayant un handicap gagnent encore moins, il s’agit d’une étape importante pour l’égalité des genres.