Le 21 juin, Journée nationale des peuples autochtones, l’AFPC distribue des épinglettes en forme de robe rouge. Son but : enjoindre au gouvernement de redynamiser l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées, et rallier l’opinion publique à la cause.
« L’Enquête doit mener à la guérison et à la justice pour toutes les personnes touchées par cette tragédie encore bien présente, et c’est au gouvernement d’y voir, affirme Magali Picard, vice-présidente nationale de l’AFPC. Les femmes et les filles autochtones et leurs familles ont droit à des réponses. Elles méritent que justice soit faite. »
Garantir l’issue favorable de l’Enquête
L’AFPC incite le gouvernement à accorder une attention particulière aux points suivants en vue d’assurer l’issue favorable de l’Enquête :
- La Commission doit communiquer de manière judicieuse, transparente et responsable tout au long de l’Enquête.
- Avant tout, la Commission doit écouter les familles des femmes et des filles disparues ou assassinées, qu’elles soient des Premières Nations, inuites ou métisses. Leurs besoins doivent passer en premier, et la Commission doit offrir des services de counselling et de soutien culturellement pertinents aux témoins.
- La Commission doit formuler un plan d’action national pour mettre fin à la violence faite aux femmes autochtones.
- Le gouvernement doit mettre en œuvre toutes les recommandations de la Commission.
Exprimez concrètement votre soutien
Faites corps avec les femmes et les filles autochtones et montrez au gouvernement que vous réclamez justice pour elles et leurs familles :
- Lire les 231 appels à la justice de l'Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées (2019)
- Signez notre pétition en ligne.
- Portez l’épinglette de la robe rouge, qui sera distribuée lors des activités régionales de l’AFPC.
- Photographiez-vous en train de porter l’épinglette et envoyez le gazouillis :
Je porte cette épinglette par solidarité avec les familles des femmes et des filles autochtones disparues et assassinées au Canada. Elles méritent la justice. #MMIWG @JustinTrudeau @psacnat
- Participez aux activités de la Journée nationale des peuples autochtones dans votre région. *link to national list of events*
Communiquez avec votre bureau régional de l’AFPC si vous désirez distribuer l’épinglette à l’occasion d’une de vos activités.
Contexte
Le symbole de la robe rouge
Jaime Black, un artiste métis, a lancé le REDress Project en 2014. Il a monté une installation de 600 robes rouges qui représentent les centaines de femmes et de filles autochtones dont on a volé la vie.
Le Cercle national des peuples autochtones de l’AFPC et le groupe de travail des membres autochtones du Comité national des droits de la personne ont collaboré avec l’artiste pour créer une l’épinglette de la robe rouge en guise de solidarité avec toutes les femmes autochtones victimes et survivantes de violence.
Une tragédie nationale
Au Canada, les femmes et les filles autochtones sont touchées de manière disproportionnée par la violence et sont surreprésentées dans les taux d’homicide et de disparition chez les femmes. Le taux d’homicide des femmes autochtones est cinq fois plus élevé que celui des autres Canadiennes.
En 2005, l’Association des femmes autochtones du Canada (AFAC) a commencé à attirer l’attention sur la question de la violence envers les femmes autochtones. Elle a créé une base de données sur 582 femmes et filles disparues ou assassinées.
En 2015, la GRC déclarait que 1 815 femmes autochtones avaient été assassinées entre 1980 et 2014.
En réponse aux multiples appels à l’action lancés par des organismes, dont l’AFAC et l’Alliance féministe pour l’action internationale (AFAI), le gouvernement du Canada a mis sur pied, en septembre 2016, une enquête nationale indépendante sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées.