Le groupe PA a repris les négociations avec le Conseil du Trésor les 22 et 23 octobre. Pour la première fois, l’employeur a donné suite à nos propositions, laissant toutefois entendre à maintes reprises qu’il refusait les améliorations revendiquées.
Cette position est conforme au mandat que le Conseil du Trésor s’est fixé dans son offre initiale, laquelle mettait l’accent sur le maintien et le renforcement des pouvoirs de gestion, plutôt que sur les droits et le bien-être des travailleuses et travailleurs.
Mais l’équipe syndicale ne baisse pas les bras. À la table de négociation, nous avons proposé de fixer des limites raisonnables à la charge de travail des agentes et agents de libération conditionnelle. Cette initiative permettrait de protéger la santé et la sécurité psychologiques de 1 500 travailleuses et travailleurs qui œuvrent à la réinsertion sociale des personnes contrevenantes et à la sécurité de nos communautés.
Nous avons également présenté une proposition détaillée visant à optimiser le réaménagement des effectifs (RE) et soumis de nouveaux articles sur l’intelligence artificielle (IA) et la surveillance électronique.
Optimisation du réaménagement des effectifs
Nous avons présenté des moyens de renforcer la sécurité d’emploi en cas de réaménagement des effectifs et de résoudre les principaux problèmes rencontrés par les membres tout au long de cette période éprouvante.
Notre proposition vise à :
- tenir compte de l’ancienneté au moment de déterminer qui restera en poste et qui sera mis à pied (SERLO) afin que ces décisions soient prises de manière juste et objective, et s’assurer que les offres d’emploi sont véritablement raisonnables;
- interdire la sous-traitance lorsque des membres peuvent accomplir le travail;
- prévenir les réinstallations forcées en misant sur le télétravail afin d’éviter les mises à pied;
- majorer l’indemnité d’études afin qu’elle passe de 17 000 $ à 25 000 $ et offrir une formation linguistique;
- faciliter l’accès aux programmes de départ volontaire et d’échange de postes pour limiter le nombre de mises à pied involontaires.
Le mois dernier, le Conseil du Trésor a proposé de soustraire des conventions collectives les dispositions sur le réaménagement des effectifs, alors que des milliers de fonctionnaires fédéraux sont menacés de mises à pied par le gouvernement libéral. Ainsi, même si les membres de l’AFPC demeuraient protégés par la Directive sur le réaménagement des effectifs du Conseil national mixte, ils ne pourraient plus voter sur les mesures visant à améliorer leur sécurité d’emploi.
Pour en savoir plus sur le réaménagement des effectifs, consultez notre page de ressources. Vous y trouverez un guide, une FAQ, une plateforme pour l’échange de postes, un diagramme sur le processus de RE et plus encore.
Mesures de sécurité en matière d’IA, de surveillance et de confidentialité
Nous avons également présenté de nouveaux articles sur l’IA, les nouvelles technologies et le respect de la vie privée, afin de garantir que ces nouveaux outils ne deviennent pas un prétexte pour des compressions, de la sous-traitance, de la surveillance ou de la discrimination.
L’IA doit assister les fonctionnaires fédéraux, sans jamais les supplanter. Toute personne utilisant des services publics devrait avoir la possibilité de parler à un humain, pas seulement à un robot conversationnel. De même, aucun système automatisé ne devrait être utilisé pour prendre des décisions ou faciliter la prise de décisions ayant une incidence directe sur les droits, les tâches et les conditions d’emploi des personnes salariées. Autrement dit, toute décision liée à l’emploi (embauche, gestion du rendement et mesures disciplinaires) devrait être prise par une vraie personne.
Comme la surveillance est l’une des principales préoccupations des membres, en particulier pour celles et ceux qui travaillent à distance, nous demandons :
- que l’employeur ne puisse pas utiliser de moyens de surveillance électronique pour mesurer la productivité ou évaluer le rendement du personnel;
- que les personnes salariées ne fassent pas l’objet d’une surveillance électronique accrue simplement parce qu’elles sont en télétravail; et
- que le syndicat soit pleinement avisé d’avance de tout projet d’adopter ou de modifier des outils de surveillance.
Ces propositions visent à mieux protéger la vie privée de nos membres, en restreignant strictement l’utilisation des renseignements personnels et des données concernant l’appartenance à un groupe d’équité.
Prochaines étapes
L’équipe de négo rencontrera de nouveau l’employeur les 3 et 4 décembre et fera le point à mesure que la situation évoluera.
Voici comment appuyer votre équipe de négociation dès maintenant :
- Lisez le cahier de revendications pour mieux comprendre ce que nous souhaitons accomplir.
- Découvrez les membres de votre équipe de négo pour savoir qui défend vos intérêts.
- Discutez avec vos collègues de ce qui se passe à la table de négociation et de ce qui compte pour vous.
- Impliquez-vous dès maintenant en participant à des manifestations, des piquets d’information, des dîners-causeries et des activités de mobilisation dans votre région.
- Abonnez-vous à notre liste de diffusion pour recevoir en temps réel les dernières nouvelles sur les négociations.
- Téléchargez les images à slogan pour montrer, au bureau et en ligne, que vous appuyez votre équipe de négo.

