En ce 7 octobre, nous célébrons la Journée mondiale pour le travail décent — une journée où tous les syndicalistes du monde se mobilisent en faveur du travail décent. Cette année, alors que sévit une pandémie mondiale, le mouvement ouvrier international interpelle les gouvernements pour qu’ils adoptent un programme axé sur le travail décent pour tous et toutes.
Selon l’Organisation internationale du Travail (OIT), le travail décent :
regroupe l’accès à un travail productif et convenablement rémunéré, la sécurité sur le lieu de travail et la protection sociale pour les familles, de meilleures perspectives de développement personnel et d’insertion sociale, la liberté pour les individus d’exprimer leurs revendications, de s’organiser et de participer aux décisions qui affectent leur vie, et l’égalité des chances et de traitement pour tous, hommes et femmes.
L’accès à un travail décent n’a pas été une réalité pour tout le monde, même avant la pandémie. Les femmes et les travailleurs marginalisés ont toujours lutté pour obtenir un travail décent. Ils sont encore plus susceptibles d’occuper des emplois précaires — à temps partiel, temporaires, instables, mal payés ou dangereux. La pandémie a mis en évidence la précarité de ces emplois, puisque partout au pays des travailleurs ont été licenciés. Elle a aussi révélé à quel point nombre de ces emplois sont indispensables, car le personnel des secteurs de l’alimentation et de la santé, par exemple, a continué de travailler, mettant sa vie et celle de sa famille en danger. Pendant ce temps, les écoles ont fermé, les garderies aussi, et les travailleurs ont été privés de nombreux soutiens sur lesquels ils comptaient.
Un réseau de services de garde inclusifs, de qualité et sans but lucratif, financés par l’État et assurés par un personnel qui a lui-même un travail décent plutôt que des emplois précaires et mal payés, voilà ce qui est absent du contrat social actuel au Canada. Les services de garde sont vus comme une rampe d’accès au travail décent. Les femmes qui ont accès à des services de garde sûrs et abordables ont plus de chances d’obtenir un bon emploi sans avoir à se soucier de la sécurité et du bien-être de leurs enfants ni à s’interroger sur leur capacité de payer ces services.
Dans son discours du Trône prononcé cet automne, le gouvernement du Canada s’est engagé à mettre en place un tel réseau. La réalisation de cet engagement garantira véritablement un meilleur accès des femmes et des parents de jeunes enfants à un travail décent. Nous encourageons donc le gouvernement à honorer cette promesse rapidement et efficacement.