Notre équipe de négociation a rencontré celle du Conseil du Trésor les 29 et 30 octobre pour la troisième fois depuis le début des pourparlers en juin.
Les négociations ne font que commencer et l’employeur met déjà l’accent sur « le maintien et le renforcement des pouvoirs de gestion », plutôt que sur les droits et le bien-être des travailleuses et travailleurs.
Au cours de la semaine, l’équipe de négo a fait preuve de persistance et mené des discussions ciblées qui lui ont valu, pour la première fois, des réponses à nos demandes. L’équipe revendique notamment de meilleures conditions de travail pour le personnel enseignant, les éducatrices et éducateurs, et les bibliothécaires.
Le travail indispensable des membres du groupe EB dans tout le pays met en lumière l’importance de financer adéquatement les services fournis par nos membres en cette période d’incertitude. Il ne fait aucun doute que les membres surveilleront le budget fédéral qui sera annoncé la semaine prochaine pour s’assurer qu’il donne la priorité aux services publics, comme l’éducation et les bibliothèques.
L’équipe a également présenté une proposition détaillée visant à optimiser le réaménagement des effectifs (RE) et soumis de nouveaux articles sur l’intelligence artificielle (IA), la surveillance électronique et les changements climatiques.
Optimisation du réaménagement des effectifs
Nous avons présenté des moyens de renforcer la sécurité d’emploi en cas de réaménagement des effectifs et de résoudre les principaux problèmes rencontrés par les membres tout au long de cette période éprouvante.
Notre proposition vise à :
- tenir compte de l’ancienneté au moment de déterminer qui restera en poste et qui sera mis à pied (SERLO) afin que ces décisions soient prises de manière juste et objective, et s’assurer que les offres d’emploi sont véritablement raisonnables;
- interdire la sous-traitance lorsque des membres peuvent accomplir le travail;
- prévenir les réinstallations forcées en misant sur le télétravail afin d’éviter les mises à pied;
- majorer l’indemnité d’études afin qu’elle passe de 17 000 $ à 25 000 $ et offrir une formation linguistique;
- faciliter l’accès aux programmes de départ volontaire et d’échange de postes pour limiter le nombre de mises à pied involontaires.
Le mois dernier, le Conseil du Trésor a proposé de soustraire des conventions collectives les dispositions sur le réaménagement des effectifs, alors que des milliers de fonctionnaires fédéraux sont menacés de mises à pied par le gouvernement libéral. Ainsi, même si les membres de l’AFPC demeuraient protégés par la Directive sur le réaménagement des effectifs du Conseil national mixte, ils ne pourraient plus voter sur les mesures visant à améliorer leur sécurité d’emploi.
Pour en savoir plus sur le réaménagement des effectifs, consultez notre page de ressources. Vous y trouverez un guide, une FAQ, une plateforme pour l’échange de postes, un diagramme sur le processus de RE et plus encore.
Mesures de sécurité en matière d’IA, de surveillance et de confidentialité
Nous avons également présenté de nouveaux articles sur l’IA, les nouvelles technologies et le respect de la vie privée, afin de garantir que ces nouveaux outils ne deviennent pas un prétexte pour des compressions, de la sous-traitance, de la surveillance ou de la discrimination.
L’IA doit assister les fonctionnaires fédéraux, sans jamais les supplanter. Toute personne utilisant des services publics devrait avoir la possibilité de parler à un humain, pas seulement à un robot conversationnel. De même, aucun système automatisé ne devrait être utilisé pour prendre des décisions ou faciliter la prise de décisions ayant une incidence directe sur les droits, les tâches et les conditions d’emploi des personnes salariées. Autrement dit, toute décision liée à l’emploi (embauche, gestion du rendement et mesures disciplinaires) devrait être prise par une vraie personne.
Comme la surveillance est l’une des principales préoccupations des membres, en particulier pour celles et ceux qui travaillent à distance, nous demandons :
- que l’employeur ne puisse pas utiliser de moyens de surveillance électronique pour mesurer la productivité ou évaluer le rendement du personnel;
- que les personnes salariées ne fassent pas l’objet d’une surveillance électronique accrue simplement parce qu’elles sont en télétravail; et
- que le syndicat soit pleinement avisé d’avance de tout projet d’adopter ou de modifier des outils de surveillance.
Ces propositions visent à mieux protéger la vie privée de nos membres, en restreignant strictement l’utilisation des renseignements personnels et des données concernant l’appartenance à un groupe d’équité.
Prochaines étapes
L’équipe de négo rencontrera de nouveau l’employeur les 3 et 4 décembre et fera le point dès qu’il y aura du nouveau.
Voici comment l’appuyer dès maintenant :
- Lisez le cahier de revendications pour mieux comprendre ce que nous souhaitons accomplir.
- Découvrez les membres de votre équipe de négo pour savoir qui défend vos intérêts.
- Discutez avec vos collègues de ce qui se passe à la table de négociation et de ce qui compte pour vous.
- Impliquez-vous dès maintenant en participant à des manifestations, des piquets d’information, des dîners-causeries et des activités de mobilisation dans votre région.
- Abonnez-vous à notre liste de diffusion pour recevoir en temps réel les dernières nouvelles sur les négociations.
- Téléchargez les images à slogan pour montrer, au bureau et en ligne, que vous appuyez votre équipe de négo :

