Les membres au congrès de l’AFPC manifestent pour protéger les soins de santé publics

Les membres au congrès national triennal de l’Alliance de la Fonction publique du Canada sont descendus dans les rues aujourd’hui pour s’exprimer haut et fort : on doit protéger les soins de santé publics, dossier prioritaire lors des prochaines élections fédérales. Ensemble, l’AFPC et la Fédération canadienne des syndicats d’infirmières et d’infirmiers et l’Union internationale des employés de service – Soins de santé, représentent plus de 300 000 travailleuses et travailleurs de la santé dans l’ensemble du pays. 

« La population entière dépend des soins de santé publics », affirme Sharon DeSousa, la nouvelle présidente nationale de l’AFPC. « Hélas, notre système de santé a fait les frais des décisions de la droite. L’arrivée au pouvoir d’un gouvernement fédéral conservateur ne fera qu’empirer les choses. Pour chaque coupe en santé, un travailleur perd son emploi au profit du secteur privé; une professionnelle à bout de souffle est traînée dans la boue parce qu’elle réclame des conditions de travail équitables; un parent inquiet passe la journée à l’urgence au chevet de son enfant malade. » 

Au Canada, nous devrions être fiers de notre système public de soins de santé, qui a longtemps fait l’envie et suscité l’admiration d’autres pays, en particulier de notre voisin du sud. Mais l’effritement progressif du financement de l’État a conduit ce même système au bord de l’effondrement. 

« Ces dernières années ont été terriblement pénibles pour les travailleuses et travailleurs de la santé, tandis que la classe politique préfère détourner l’argent des contribuables vers les soins à but lucratif », déplore Josée-Anne Spirito, vice-présidente exécutive de l’AFPC-Nord. « Le gouvernement doit choisir d’investir dans la santé publique. C’est la seule façon d’obtenir des soins de qualité qui respectent la dignité des patients, la seule façon d’offrir des conditions de travail équitables aux personnes qui prodiguent ces soins. Le moment est venu pour l’ensemble des Canadiennes et Canadiens de s’unir contre la privatisation des soins de santé. »   

« Personne ne devrait craindre de perdre les soins essentiels dont dépend leur vie ou celle d’un proche », soutient Kelly Bollong-Fredericks, membre de l’Alliance et militante pour les soins de santé. « Partout au pays, le recours aux agences privées pour remplacer les travailleuses et travailleurs du secteur public nuit à la qualité, à l’accessibilité et à l’efficacité des soins, ainsi qu’à leur prestation en temps opportun. On doit ordonner à l’État de mettre un terme aux dérives de la privatisation de la santé. » 

L’AFPC représente plus de 4 000 travailleuses et travailleurs de la santé d’un bout à l’autre du pays, mais majoritairement dans les trois territoires. Ces membres donnent des soins primaires, travaillent dans des laboratoires et des bureaux, veillent au respect des mesures sanitaires, et approuvent de nouveaux médicaments et traitements efficaces.  

« Les infirmières et infirmiers sont les piliers de notre système de santé, et la pénurie du personnel de soins se répercute sur l’ensemble de la population », explique Linda Silas, présidente nationale de la Fédération canadienne des syndicats d’infirmières et d’infirmiers. « On doit exiger de la classe politique qu’elle mise sur les soins publics plutôt que privés. » 

Sharleen Stewart, présidente nationale de l’Union internationale des employés de service – Soins de santé, abonde dans le même sens : « S’il faut recruter plus de personnel de la santé, il faut d’abord et avant tout améliorer les conditions de travail pour maintenir en poste celles et ceux dont l’essoufflement pousse à quitter le métier. Investir dans le personnel de première ligne, c’est investir dans les soins aux patients, faute de quoi la privatisation prendra de l’ampleur, menant à l’augmentation des temps d’attente et des dépenses en santé. » 

On ne baissera pas les bras devant la dégradation de notre système de soins de santé au grand détriment de nos proches et de nos familles. Aujourd’hui, nous sonnons le glas des soins à but lucratif. Lors des prochaines élections fédérales, nos membres voteront pour protéger l’accès aux soins de santé publics, universels et à payeur unique. 


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30 Mai 2024