Le projet de sous-traiter les services de nettoyage à des entreprises privées a été mis de côté et le ministère de la Défense nationale s’est engagé à revoir son mécanisme d’examen des services. La présidente nationale de l’Union des employés de la Défense nationale, June Winger, et les vice-présidentes exécutives régionales Colleen Coffey (VPER de l’AFPC-Atlantique) et Sharon DeSousa (VPER de l’AFPC-Ontario) ont été ravies d’apprendre ce matin que les travailleuses et travailleurs qui nettoient les bases des Forces canadiennes de Greenwood et Kingston ne perdront pas leur emploi.
« Nous sommes heureuses que le gouvernement ait décidé de tenir son engagement envers les fonctionnaires en réaction à l’importante campagne anti-privatisation menée par l’AFPC, déclare June Winger. Ce sont de bons emplois, avec avantages sociaux et fonds de pension, qui permettent à ces travailleuses et travailleurs de contribuer à leur communauté et qui garantissent à ces familles une certaine stabilité. Les personnes qui vivent et travaillent sur ces bases, comme nos militaires, y gagneront eux aussi, puisqu’ils continueront de recevoir les services de qualité qu’ils méritent. »
Rappelons que l’AFPC-UEDN avait lancé cet été une campagne visant à prévenir la perte d’emploi sur ces deux bases. C’est grâce aux rencontres avec les députés, à une campagne de lettres, aux cartes postales envoyées à la population locale, aux piquets d’information et à des publicités que le syndicat a réussi à faire passer son message et à sauver ces emplois.
Si le gouvernement était allé de l’avant avec son projet de privatisation, le personnel de Greenwood se serait retrouvé sans emploi la semaine prochaine. « C’est clair que la sous-traitance n’entraîne pas d’économie et n’améliore pas la qualité des services, ajoute Colleen Coffey, qui a elle-même travaillé à la base de Greenwood. C’est un tour de passe-passe : on joue avec les dépenses sur le papier sans se soucier des gens ni des services. »
L’avenir du personnel de la base de Kingston était tout aussi incertain. « Les travailleuses et travailleurs de Kingston peuvent maintenant souffler, sachant que cette menace ne pèse plus sur leur tête, ajoute Sharon DeSousa. La sous-traitance ne fait qu’intensifier le travail précaire et l’insécurité dans nos communautés. Seules les entreprises privées en profitent. »
« Cette victoire est le fruit d’un dialogue avec le ministère de la Défense, de pressions publiques et d’actions politiques », explique June Winger. L’UEDN et l’AFPC continueront de lutter pour conserver les bons emplois dans la fonction publique et de s’opposer aux projets de privatisation qui augmentent la facture pour les contribuables. Nous encourageons la gestion à inclure des représentants de l’UEDN dans la planification des services d’entretien des bases militaires. Le fiasco Phénix nous aura appris au moins une chose, c’est que les décideurs doivent écouter ceux et celles qui fournissent les services. »