En ce 3 décembre, nous soulignons la Journée internationale des personnes handicapées, proclamée par les Nations Unies il y a maintenant 30 ans pour promouvoir les droits et le bien-être des personnes ayant un handicap et sensibiliser la population à leur situation particulière. Malgré ces efforts, d’importantes lacunes persistent sur le plan de l’accessibilité et de la protection des droits de ces personnes. Il faut que ça change.
Encore aujourd’hui, les personnes ayant un handicap sont stigmatisées et sous-représentées, tant au travail que dans la société en général. L’AFPC s’efforce de saisir toutes les occasions pour faire reconnaître leurs droits et améliorer les normes du travail partout au pays.
Une lutte incessante pour défendre les intérêts de nos membres
Dans notre mémoire au Groupe de travail chargé de la révision de la Loi sur l’équité en matière d’emploi, dont le rapport devrait être publié sous peu, nous recommandons de nombreux changements à la Loi afin d’assurer une meilleure représentation des groupes d’équité, y compris les personnes ayant un handicap, dans les milieux de travail sous réglementation fédérale. Nous tenons à ce que les employeurs assument leurs responsabilités et fassent preuve de transparence en ce qui concerne l’embauche, la promotion et le maintien en poste du personnel, et revendiquons de meilleurs recours pour les travailleuses et travailleurs qui s’estiment lésés.
Nous avons également proposé des améliorations à la Loi canadienne sur l’accessibilité de 2019, laquelle exige que les employeurs de compétence fédérale mettent en œuvre des plans d’accessibilité, et revendiquons une plus solide réglementation de sorte à éliminer, d’ici 2040, les obstacles professionnels que doivent surmonter les personnes ayant un handicap.
Le gouvernement a récemment proposé une Norme sur l’emploi, laquelle rompt avec l’approche médicale traditionnelle pour promouvoir un modèle social progressif du handicap. Mais il ne suffit pas d’adopter une norme. Comme l’application des normes est facultative, il faut un règlement pour obliger les employeurs à agir et doter les travailleuses et travailleurs d’un mécanisme officiel pour traiter les plaintes et les griefs en cas d’infraction.
Bien qu’essentielles, ces démarches ne progresseront qu’avec le financement et l’engagement continus de tous les ordres de gouvernement. Voilà pourquoi l’AFPC continue de défendre les droits des travailleuses et travailleurs ayant un handicap et exhorte le gouvernement à tenir compte de leurs recommandations et de celles des syndicats afin que la nouvelle législation soit aussi pertinente qu’efficace.
L’AFPC participe également aux consultations concernant le Programme de démarches réparatrices du gouvernement du Canada qui vise à outiller les fonctionnaires ayant été victimes de harcèlement, de discrimination et de violence en milieu de travail et à instaurer un changement culturel majeur au sein de la fonction publique fédérale. Notre objectif : veiller à ce qu’on élimine la discrimination que subissent les travailleuses et travailleurs qui ont un handicap et qu’on leur offre enfin des mesures d’adaptation adéquates.
Pour des milieux de travail inclusifs
En ce 3 décembre, l’AFPC réitère son engagement à favoriser des milieux de travail inclusifs et à défendre les droits et le bien-être des travailleurs et travailleuses ayant un handicap partout au pays et ailleurs.
Passez à l’action!
- Lisez et partagez le guide du Congrès du travail du Canada intitulé Faire les choses différemment : guide pour le respect des droits des personnes ayant un handicap au travail.
- Communiquez avec un des bureaux régionaux de l’AFPC pour vous joindre à un comité d’équité et contribuer à faire bouger les choses.
- Renseignez-vous sur la Loi canadienne sur l’accessibilité et militez pour des milieux de travail accessibles.