En 2023, le gouvernement a décidé unilatéralement de transférer l’administration du Régime de soins de santé de la fonction publique (RSSFP) à la Canada Vie, un nouvel assureur. La transition a été tellement chaotique que les demandes de remboursement de milliers de membres ont été refusées. En effet, la Canada Vie s’est traîné les pieds ou a carrément refusé des réclamations valides, forçant de nombreux membres à s’endetter de milliers de dollars pour se soigner.
En juin dernier, le Comité permanent des opérations gouvernementales et des prévisions budgétaires, dans son rapport sur la transition, a recommandé plusieurs mesures correctrices, dont l’indemnisation des membres pour les pertes financières causées par les délais ou rejets injustifiés de la Canada Vie.
Qu’en dit le gouvernement? Qu’il n’y est pour rien, car tout le monde sait que les changements comportent inévitablement leur lot de problèmes. Au nom de possibles économies, il a choisi de modifier le Régime et de changer d’assureur en même temps, accordant même une période de grâce sans pénalité à la Canada Vie. Bien des gens et des familles ont souffert à cause des erreurs délibérées d’un gouvernement qui ne veut pas assumer sa part de responsabilité.
Le gouvernement doit payer le prix de son ineptie
Ce refus d’indemniser les fonctionnaires lésés, le gouvernement l’explique par le fait que c’est le RSSFP qui traite les remboursements. Cet argument occulte le fardeau financier des membres, qui s’ajoute aux montants non remboursés, ainsi que la souffrance de n’avoir pas accès aux médicaments et aux traitements dont ils ont besoin. Personne ne devrait avoir à choisir entre une dette écrasante et des médicaments salvateurs, ce qui a pourtant été le cas de nombreuses personnes.
Le gouvernement s’est engagé à « demeurer responsable afin de garantir un milieu de travail sain, sécuritaire, inclusif et accessible ». Pourtant, son attitude témoigne d’un manque total de responsabilité dans ce dossier, d’un mépris pour la santé des fonctionnaires et d’une culture d’inaccessibilité et d’exclusion.
Prochaines étapes
Le gouvernement s’entête à livrer bataille à son propre personnel, lui offrant comme seul recours le dépôt de griefs. L’AFPC continuera à le presser de mettre en œuvre les recommandations du Comité permanent, en plus de déposer un grief de principe.