Le fédéral applique une tactique dilatoire pour refuser aux fonctionnaires le contrat qu’ils méritent

La plainte que vient de déposer le gouvernement fédéral contre l’AFPC, qu’il accuse de négocier de mauvaise foi, n’est qu’une autre de ses tactiques pour que s’éternisent les négociations parce qu’il ne veut pas accorder à son personnel un contrat de travail juste et équitable.

Les négociations entre 165 000 fonctionnaires fédéraux et le gouvernement durent déjà depuis 18 mois, et on voit bien que l’employeur n’est pas prêt à soutenir son personnel quand celui-ci en a le plus besoin.

Tout au long des pourparlers, des tentatives de conciliation et des audiences des différentes commissions de l’intérêt public, le gouvernement a été sans équivoque : il s’attend à ce que les fonctionnaires acceptent une offre salariale qui, compte tenu de l’inflation, équivaut à une baisse de salaire considérable. De plus, il refuse d’aborder la question du télétravail et la conciliation travail-vie personnelle. Il a aussi rejeté l’idée d’offrir une formation obligatoire à tous les fonctionnaires fédéraux, y compris les gestionnaires, pour lutter contre l’oppression.

Plutôt que de freiner les négociations en déposant des plaintes frivoles, le gouvernement devrait se retrousser les manches pour conclure une entente convenable à la table de négociation. Plus on retarde les pourparlers, plus nos membres perdent du terrain. Tout ce qu’ils veulent, ce sont de meilleures conditions de travail et des salaires qui tiennent compte de l’inflation galopante.

Il ne fait aucun doute que la meilleure façon d’obtenir un bon contrat de travail, c’est en négociant à la table. Or, on doit se rendre à l’évidence : pour faire entendre raison au gouvernement actuel, il faudra obtenir un solide mandat de grève.

C’est pourquoi nous avons annoncé la tenue d’un vote de grève pour nos 35 000 membres qui travaillent à l’ARC. C’est également pourquoi nous envisageons des mesures de grève pour nos membres qui relèvent du Conseil du Trésor. On parle ici de 120 000 personnes.

Nos membres fournissent des services essentiels à la population. Lorsque le gouvernement se traîne les pieds comme il le fait présentement, tout le monde en souffre. Les factures, ça n’attend pas. Des milieux de travail inclusifs, ça presse vraiment. De bons emplois, c’est important. On ne peut pas attendre.

Sujets: 

Employeurs: 

13 Janvier 2023