FAQ : Réaménagement des effectifs – l’Agence du revenu du Canada

Dans le cadre de l’initiative « Recentrer les dépenses gouvernementales », le gouvernement a annoncé aux syndicats, sans les avoir consultés, qu’il comptait mettre la hache dans l’administration publique fédérale.  

L’AFPC craint qu’en plus de se répercuter sur les services offerts à la population canadienne, ces compressions entraînent aussi des pertes d’emploi. C’est pourquoi l’Alliance s’opposera fermement aux coupes dans les services publics tout en protégeant les travailleuses et travailleurs des dommages collatéraux.  

Votre convention collective prévoit des protections contre la perte d’emploi. L’employeur doit notamment veiller à ce que les personnes en situation de réaménagement des effectifs soient traitées équitablement et puissent poursuivre leur carrière. Cette section de notre site Web présente vos droits et vos options et contient plus d’information sur le processus.  

Général

Qu’est-ce que le réaménagement des effectifs?  

Le réaménagement des effectifs désigne le processus visant à réduire les postes à durée indéterminée dans les ministères et les organismes fédéraux et chez les employeurs distincts. Cet important processus a été négocié par l’AFPC avec votre employeur pour protéger vos emplois.  

Le réaménagement des effectifs est décrit à l’Appendice C de votre convention collective. 

Comment définit-on le « réaménagement des effectifs »?  

Il y a réaménagement des effectifs lorsque le commissaire décide que les services d’une ou de plusieurs personnes salariées permanentes ne seront plus requis au-delà d’une certaine date en raison :

  • d’un manque de travail;  
  • de la suppression d’une fonction;  
  • de la réinstallation d’une unité de travail à un endroit où la personne ne veut pas être réinstallée;  
  • de la diversification des modes d’exécution, y compris :
    • le transfert du service à un autre ordre de gouvernement; 
    • les partenariats publics-privés (PPP); 
    • la sous-traitance et la privatisation.  

Les compressions budgétaires entraînent généralement la suppression d’une fonction, c’est-à-dire l’abolition d’une fonction ou d’une activité spécifique à l’ARC. Les personnes occupant un poste associé à la fonction abolie peuvent être déclarées excédentaires et potentiellement visées par le processus de réaménagement des effectifs. 

Quelles sont les obligations de l’employeur?

En cas de réaménagement des effectifs, l’ARC doit :  

  • aviser le syndicat de la situation et le consulter dès que possible;  
  • optimiser les possibilités d’emploi des personnes salariées permanentes et garantir une offre d’emploi raisonnable aux personnes visées pour lesquelles il sait que des emplois sont ou devraient être disponibles à l’ARC;  
  • lorsque c’est possible, offrir à ces employés d’autres possibilités d’emploi et toutes les possibilités raisonnables de poursuivre leur carrière à l’ARC;  
  • traiter le personnel équitablement;  
  • mettre sur pied un comité mixte de réaménagement des effectifs;  
  • examiner son recours au personnel temporaire d’agence, aux consultantes et consultants, au personnel contractuel, aux personnes nommées pour une période déterminée et à toutes les autres personnes salariées nommées pour une période autre qu’indéterminée et, dans la mesure du possible, ne pas réembaucher ces personnes si cela peut faciliter la nomination de personnel excédentaire ou de personnes mises en disponibilité;  
  • cerner les possibilités de recyclage professionnel afin d’aider les personnes visées à demeurer à l’ARC;  
  • aviser par écrit les personnes visées de leur statut d’emploi et de tout changement à ce sujet;  
  • mettre en place un programme de départ volontaire pour chaque réaménagement visant au moins cinq personnes du même groupe, du même niveau et de la même unité de travail; 
  • affecter une personne-ressource à chaque personne salariée touchée pour l’assister tout au long du processus. 

L’employeur a d’autres obligations, qui sont précisées dans la partie I de l’Appendice sur le réaménagement des effectifs.  

Quelles sont les responsabilités des personnes salariées?  

Dans une situation de réaménagement des effectifs, il est important de chercher activement d’autres possibilités d’emploi à l’ARC. Si vous vous retrouvez dans cette situation, vous devez :

  • collaborer avec les ressources humaines afin de trouver un autre poste;  
  • vous renseigner au sujet de vos droits;  
  • remettre à l’employeur votre CV ou d’autres renseignements qui pourraient aider à vous trouver un autre emploi;  
  • veiller à ce qu’on puisse vous joindre facilement;  
  • envisager les possibilités de formation et d’emploi qui vous sont offertes;  
  • vous renseigner sur les échéances et examiner attentivement toutes les options avant de prendre une décision.  
Qu’est-ce qu’un employé « touché », « excédentaire » ou « optant »?  

Pour connaître la définition des termes importants et en savoir plus sur le réaménagement des effectifs, consulter notre glossaire et notre guide. Pour en savoir plus, vous pouvez également consulter l’Appendice sur le réaménagement des effectifs, qui se trouve dans votre convention collective. 

Comment lire et comprendre l’Appendice sur le réaménagement des effectifs?  

L’Appendice est structuré en fonction des principaux points de décision. Certaines parties peuvent s’appliquer à votre situation et d’autres pas. L’Appendice comprend une section générale qui présente les objectifs et les définitions de termes importants, suivie de sept parties et de trois annexes. 

  • La partie 1 décrit le rôle et les responsabilités de l’ARC et des personnes salariées.  
  • La partie 2 décrit la marche à suivre par l’ARC pour informer le syndicat. Il est important que le syndicat soit avisé de toute situation de réaménagement des effectifs afin de pouvoir représenter les membres touchés.  
  • La partie 3 présente la marche à suivre en cas de réinstallation d’une unité de travail entière. L’employeur a des obligations particulières lorsqu’une unité de travail entière est réinstallée.  
  • La partie 4 précise les obligations de l’employeur en ce qui a trait aux possibilités de recyclage. Les obligations sont différentes selon qu’il s’agit d’employés touchés, excédentaires ou mis en disponibilité.  
  • La partie 5 précise les cas où l’employeur doit offrir une protection salariale aux personnes réaffectées à un poste de niveau inférieur à la suite d’un réaménagement des effectifs.  
  • La partie 6 présente les choix que les membres doivent faire s’ils ne reçoivent pas de garantie d’offre d’emploi raisonnable. Elle explique les grandes lignes du processus, le programme de départ volontaire, les échanges de postes et les options offertes, notamment le statut de personne excédentaire avec salaire pour un an (option A), une mesure de soutien à la transition (MST), c’est-à-dire un montant forfaitaire versé au moment du départ (souvent combiné à une exonération de la réduction des prestations de retraite prévue dans la Loi sur la pension de la fonction publique), ou l’indemnité d’étude combinée à la MST (option C).  
  • La partie 7 traite de la diversification des modes d’exécution, c’est-à-dire le transfert du travail à un organisme externe. Dans la plupart des cas, les obligations de l’employeur sont différentes de celles des parties 1 à 6, sauf indication contraire.  
  • L’annexe A énonce les principes régissant la pension en cas de diversification des modes d’exécution (dispositions de la partie 7).  
  • L’annexe B indique le nombre de semaines de rémunération versée à titre de mesure de soutien à la transition pour les employés optants qui choisissent l’option B ou C.  
Comment savoir si mon poste est visé par un réaménagement des effectifs?  

L’employeur doit informer par écrit les employées et employés permanents qu’ils seront touchés par un réaménagement des effectifs.  

Tout dépendant de votre situation, le commissaire vous avisera donc que vos services pourraient ne plus être requis ou ne seront plus requis. L’avis indiquera que vous êtes officiellement une employée ou un employé « touché ». L’avis pourrait aussi préciser que :  

  • vous recevrez une garantie d’offre d’emploi raisonnable;  
  • vous êtes admissible au programme de départ volontaire;  
  • vous devrez participer à un processus de sélection des personnes qui seront mises en disponibilité parmi celles travaillant dans le même groupe et au même niveau et dans la même unité de travail; 
  • vous pourrez choisir l’une des options présentées au paragraphe 6.4.1 de l’Appendice sur le réaménagement des effectifs.  

Le cas échéant, l’avis devrait préciser la date éventuelle de mise en disponibilité.  

D’autres avis importants doivent également être émis durant le processus. Ces avis comprennent les lettres aux personnes excédentaires, les offres d’emploi, les décisions concernant les options, les demandes de curriculum vitae et d’autres renseignements personnels et les avis d’entrevues d’embauche. Nombre d’entre eux précisent la date limite pour répondre ou faire un choix.  

Il est primordial que vous répondiez à ces avis avant la date limite.  

Comment détermine-t-on qui sera mis en disponibilité?  

En vertu de la loi, la sélection des personnes qui resteront en poste ou seront mises en disponibilité revient aux gestionnaires. 

Lorsque sont touchées plusieurs personnes d’un même niveau et d’un même groupe professionnel qui occupent des postes semblables ou exercent des fonctions similaires, ce sont les gestionnaires qui déterminent la façon de choisir celles qui conserveront leur poste d’attache. 

La politique de l’ARC sur le réaménagement des effectifs stipule que cette décision est fondée sur le mérite. Malheureusement, le mécanisme est peu transparent, et il y a peu de mesures de reddition de comptes et de recours. L’AFPC conteste donc le caractère légal de cette méthode. 

Ce n’est pas d’hier que l’AFPC réclame un processus équitable sur la base de l’ancienneté qui permettrait d’atténuer une partie du stress causé par les mises en disponibilité. Nous continuerons à lutter pour des processus justes, équitables et transparents qui tiennent compte de l’ancienneté. 

Pour leur part, les comités de réaménagement des effectifs doivent examiner judicieusement les qualifications établies par les gestionnaires et réclamer activement un processus juste et transparent. 

Que faire si j’entends parler d’un réaménagement des effectifs ou si on m’en avise?  

Si vous recevez un avis de réaménagement des effectifs, ou si vous soupçonnez que vous pourriez en recevoir un dans un avenir proche, suivez les consignes qui suivent : 

  • Ne vous fiez pas aux rumeurs propagées par les gestionnaires et les superviseures ou superviseurs.  
  • Tenez la direction du syndicat, votre section locale du SEI et le personnel régional de l’AFPC au courant des rumeurs qui circulent. Ainsi, votre syndicat peut soulever la question lors d’une réunion du comité syndical-patronal ou du comité permanent mixte sur le réaménagement des effectifs, afin de vérifier si les rumeurs sont vraies.  
  • Réfléchissez avant de prendre une décision. Informez-vous plutôt et posez des questions sur votre situation et sur les options qui s’offrent à vous auprès du syndicat et de votre employeur.  
  • Assurez-vous de bien évaluer toutes les options, afin de déterminer celle qui convient le mieux à votre situation. L’Appendice sur le réaménagement des effectifs vous pousse à faire des choix difficiles selon votre situation personnelle.  
  • Répondez aux demandes de l’employeur dans les délais prescrits. Quand on a des décisions difficiles à prendre, il est tentant de se mettre la tête dans le sable, mais ça ne fait qu’aggraver les choses et ça pourrait vous empêcher d’obtenir la meilleure solution. 
  • Si votre poste a été déclaré excédentaire et que vous choisissez de demeurer à l’emploi de l’ARC, vous devez chercher activement un autre emploi et considérer sérieusement toutes les offres. Demandez au personnel des ressources humaines comment il peut vous aider à trouver un nouvel emploi dans un autre ministère ou organisme.  
  • Assurez-vous que le syndicat et votre employeur peuvent vous joindre facilement.  
  • Les protections et procédures syndicales vous aideront plus que toute autre ressource en cas de transition ou de perte d’emploi. Vous avez le droit à une représentation tout au long du réaménagement des effectifs.  

Situations particulières 

Qu’en est-il des personnes nommées pour une période déterminée?  

Si vous occupez un poste à durée déterminée, votre gestionnaire pourrait mettre fin à votre emploi avant la fin de votre affectation.  

Si c’est le cas, votre gestionnaire devra vous fournir un préavis écrit ou vous verser une rémunération tenant lieu d’avis et respecter les délais suivants :

  • préavis d’au moins deux semaines si vous avez au moins deux années de service; 
  • préavis d’au moins quatre semaines si vous avez deux années de service ou plus. 

Votre gestionnaire doit vous informer par écrit de la date à laquelle vous cesserez d’être à l’emploi de l’ARC. Les centres fiscaux et les centres d’appels, qui sont sujets aux fluctuations de la charge de travail, ne sont pas tenus de fournir un préavis aux personnes nommées pour une période déterminée qui ont moins de 12 mois de service. Les gestionnaires doivent toutefois fournir un préavis raisonnable dans la mesure du possible. Lorsqu’un préavis a officiellement été donné et qu’il devient ensuite nécessaire de prolonger l’offre d’emploi, la lettre de prolongation doit indiquer que le préavis initial reste applicable et, par conséquent, qu’aucun autre préavis ne sera fourni. 

L’ARC peut imposer un moratoire sur les conversions administratives des postes de durée déterminée en postes permanents après trois ans de service cumulé, dans certaines circonstances, pour réduire le nombre de situations de réaménagement des effectifs. En pareil cas, l’ARC doit informer par écrit les personnes touchées que toute période supplémentaire dans leur poste actuel ne sera pas comptabilisée dans le calcul de la période de travail cumulative pour une conversion administrative. L’ARC a mis en place un moratoire sur les conversions administratives le 8 avril 2024. 

Qu’arrive-t-il si je suis en congé ou si j’étais sur le point de prendre un congé?  

Normalement, votre gestionnaire ne peut annuler un congé déjà approuvé. Il y a toutefois des exceptions. Consultez votre convention collective pour comprendre les circonstances dans lesquelles la gestion peut annuler un congé préalablement approuvé.  

Si vous êtes en congé (payé ou non) vous avez tout autant de risque de recevoir un avis de réaménagement des effectifs. Il se peut toutefois que la gestion omette de vous en informer adéquatement ou de maintenir la communication. Vous pourriez alors avoir des raisons légitimes de déposer une plainte. Consultez votre personne déléguée syndicale si vous estimez que la gestion n’a pas respecté ses obligations de préavis en vertu de l’Appendice sur le réaménagement des effectifs.  

Que se passe-t-il si j’occupe un poste intérimaire et que mon poste d’attache est touché?  ​ 

Les employées et employés permanents qui ont accepté une mutation latérale temporaire ou une affectation intérimaire dans une autre unité de travail, les personnes permanentes en congé ou détachées auprès d’un organisme extérieur doivent participer au processus de maintien en poste si leur poste d’attache est touché. 

Les personnes qui ont accepté une mutation latérale temporaire ou une affectation intérimaire dans l’unité de travail touchée par le réaménagement des effectifs ne doivent pas être incluses dans le processus de maintien en poste puisque leur poste d’attache ne fait pas partie de l’unité de travail touchée. Avant de commencer le processus de maintien en poste, les gestionnaires peuvent mettre fin aux mutations latérales temporaires et aux affectations intérimaires des personnes qui viennent d’une autre unité. 

Les personnes salariées qui conservent leur poste d’attache ne seront plus touchées par le réaménagement des effectifs. Celles qui ne conservent pas leur poste d’attache recevront une garantie d’offre d’emploi raisonnable ou devront faire un choix parmi les options présentées. 

Programmes de départ volontaire  

Qu’est-ce qu’un programme de départ volontaire?  ​   

L’ARC doit mettre en place un programme de départ volontaire dans toute situation de réaménagement des effectifs touchant cinq employés ou plus du même groupe, au même niveau et dans la même unité de travail. Le programme permet aux personnes touchées de quitter leur emploi à l’ARC en choisissant l’une des options présentées dans l’Appendice sur le réaménagement des effectifs : un montant forfaitaire en guise de mesure de soutien à la transition (voir le paragraphe 6.4.1b) ou une mesure de soutien à la transition avec une indemnité d’étude (voir le paragraphe 6.4.1c). Vous pourriez être admissible à une exonération de la réduction de la pension. Les personnes qui participent au programme de départ volontaire sont également admissibles à recevoir une indemnité de départ.

Dois-je participer au programme de départ volontaire?   

La décision de participer ou non au programme de départ volontaire relève entièrement de la personne concernée. Vous devez d’abord déterminer si les droits prévus sont avantageux pour vous. Si le programme ne vous convient pas, vous devez attendre de voir si un processus de maintien en poste sera entrepris, si vous recevrez une garantie d’offre d’emploi raisonnable ou si on vous déclarera une employée ou un employé « optant » et admissible aux options du paragraphe 6.4 de l’Appendice sur le réaménagement des effectifs.  

Il est important de savoir que si le nombre de volontaires dépasse le nombre de postes supprimés, les personnes seront choisies en fonction de leur ancienneté.  

Si je quitte volontairement mon emploi, ai-je droit à l’assurance-emploi?  

Puisque toute personne qui participe au programme de départ volontaire et démissionne est réputée avoir été mise en disponibilité, vous êtes admissible aux prestations régulières de l’assurance-emploi (AE). La mesure de soutien à la transition et l’indemnité de départ, s’il y a lieu, doivent d’abord vous être allouées en fonction de vos revenus hebdomadaires bruts, ce qui retardera votre première semaine d’admissibilité aux prestations de l’AE. Il y a d’autres conditions à remplir pour démontrer votre admissibilité aux prestations de l’AE pendant une semaine donnée. Consultez Service Canada pour en savoir davantage.  

Garantie d’offre d’emploi raisonnable  

Qu’est-ce qu’une garantie d’offre d’emploi raisonnable?  ​   

En cas de réaménagement des effectifs, on pourrait vous considérer comme excédentaire et vous offrir une garantie d’offre d’emploi raisonnable, que vous serez libre d’accepter ou de rejeter.  

Voici la définition d’une offre d’emploi raisonnable qui s’applique aux parties I à VI : « Offre d’emploi pour une période indéterminée à un autre poste à l’ARC, habituellement à un niveau équivalent, sans que soient exclues les offres d’emploi à des niveaux plus bas. L’employé excédentaire doit être mobile et recyclable. Dans la mesure du possible, l’emploi offert se trouve dans la zone d’affectation de l’employé, selon la définition de la Directive sur les voyages d’affaires. »  

Une offre d’emploi raisonnable est aussi une offre d’emploi de l’administration publique centrale, pourvu que :  

  • la nomination soit à un taux de rémunération et dans une échelle dont le maximum atteignable ne soit pas inférieur au taux de rémunération et au maximum atteignable de la personne salariée en vigueur à la date de l’offre;  
  • ce soit un transfert sans interruption de tous les avantages sociaux de la personne salariée, incluant la reconnaissance de ses années de service aux fins du calcul de l’emploi continu ainsi que l’accumulation des avantages, y compris le transfert des crédits de congé de maladie, de l’indemnité de départ et des crédits de congé annuel accumulés.  

Si vous recevez une garantie d’offre d’emploi raisonnable, on considérera que vous faites partie du personnel bénéficiant du statut privilégié d’excédentaire, et vous recevrez votre salaire jusqu’à ce que l’ARC respecte son engagement. Au besoin, vous devez être mobile et accepter de vous recycler.  

Recevrai-je une compensation pour la différence de salaire si je trouve un poste à un niveau inférieur?  

Si vous acceptez une offre d’emploi raisonnable à un niveau inférieur, votre salaire sera protégé selon le niveau de classification de votre poste d’attache pendant que vous occupez le nouveau poste. Si on vous mute ailleurs (peu importe le niveau de salaire) ou si vous démissionnez pour finalement revenir à l’ARC, vous n’aurez plus droit à la protection salariale. Dans de rares cas, votre nouveau niveau de classification pourrait être supérieur à votre ancienne classification. En pareille situation, vous pouvez renoncer à la protection salariale pour recevoir une rémunération plus élevée.  

L’employeur assumera-t-il les coûts de réinstallation si je reçois une offre d’emploi ailleurs?  

Si vous trouvez une offre d’emploi raisonnable à plus de 40 km de votre ancien bureau, l’employeur assumera les coûts de réinstallation en vertu de la Directive sur la réinstallation de l’ARC.  

Employées et employés optants 

À quel moment la période de 120 jours de réflexion commence-t-elle?   

La période de 120 jours commence à la date où vous recevez l’avis vous informant que vous êtes une employée ou un employé optant.  

La période ne commence pas au moment où vous recevez l’avis vous informant que vous êtes une employée ou un employé « touché », à moins que l’avis indique aussi que vous êtes une employée ou un employé optant. Toutefois, le statut d’employé optant est généralement accordé à la suite d’une série d’étapes qui consistent à déterminer si vous recevrez une garantie d’offre d’emploi raisonnable, si vous aurez droit au programme de départ volontaire ou si vous participerez au processus de maintien en poste. La période de 120 jours civils commence seulement après la réception de l’avis confirmant le statut d’employé optant. Si vous ne communiquez pas votre choix pendant le délai imparti, on considérera que vous avez choisi l’option 6.4.1a, c’est-à-dire que vous obtiendrez le statut privilégié d’excédentaire pendant une période de 12 à 16 mois (selon la durée du service), après quoi vous serez mis en disponibilité si vous n’avez pas trouvé d’emploi.  

Qu’est-ce que le statut privilégié d’excédentaire?   

Si vous choisissez l’option A du paragraphe 6.4.1 de l’Appendice sur le réaménagement des effectifs, vous bénéficiez du statut privilégié d’excédentaire pendant une période de 12 à 16 mois. Ainsi, si vous répondez aux critères de mérite essentiels d’un poste à combler, votre candidature figurera sur la liste du gestionnaire responsable de l’embauche et vous aurez priorité pour le poste. Si plusieurs personnes qualifiées possèdent ce statut privilégié, une autre évaluation pourrait être requise pour l’embauche. Le processus est automatisé, mais vous restez tout de même responsable de trouver des postes convenables et de les porter à l’attention des gestionnaires. Votre nom sera retiré de la liste dès que vous trouverez un emploi, qu’il soit le résultat du fait que votre nom figurait sur la liste ou d’une mutation.  

Puis-je accepter un emploi ailleurs au gouvernement pendant que j’ai le statut d’excédentaire?     

Si vous croyez avoir trouvé un emploi convenable, vous pourriez choisir l’option A du paragraphe 6.4.1 de l’Appendice sur le réaménagement des effectifs et explorer l’occasion d’emploi tout en conservant votre statut privilégié. Faites toutefois preuve de prudence devant une promesse verbale ou un engagement informel et demandez conseil aux bonnes personnes avant de prendre votre décision. Sachez que l’employeur est tenu de fournir des services de consultation.  

Comment calcule-t-on la mesure de soutien à la transition? Le montant s’ajoute-t-il à l’indemnité de départ?  

Le montant de la mesure de soutien à la transition (MST) dépend de vos années de service. Les calculs sont indiqués à l’annexe B de l’Appendice sur le réaménagement des effectifs de votre convention collective.  

Le paragraphe 62 explique le calcul utilisé pour déterminer l’indemnité de départ à laquelle vous avez droit en cas de mise en disponibilité. Cette indemnité s’ajoute à la MST.  

Vous avez également droit au paiement du solde de congés non utilisés, calculé au prorata jusqu’au mois de votre départ.  

Quand vais-je recevoir ma mesure de soutien à la transition?        

La MST est versée au plus tôt à la date d’entrée en vigueur de votre avis de démission, en un ou en deux paiements forfaitaires sur une période maximale de deux ans. Pour en savoir plus, consultez le paragraphe 6.4.1b) de l’Appendice sur le réaménagement des effectifs.  

De quelle manière puis-je utiliser mon indemnité d’étude? 

Pour ce qui est de l’indemnité d’étude, vous pouvez vous inscrire à n’importe quel programme, pourvu qu’il soit offert dans un établissement d’enseignement reconnu comme un collège ou une université, et utiliser l’indemnité pour plusieurs programmes différents. Pour obtenir le remboursement des frais de scolarité, vous devez présenter vos reçus.  

Échange de postes

Que vous soyez une personne touchée qui cherche à connaître ses options ou une personne non touchée qui envisage de quitter la fonction publique, vous y trouverez des renseignements sur l’admissibilité, la recherche d’un poste à échanger, les avantages offerts et la marche à suivre si votre demande est rejetée ou retardée. 

Admissibilité 

Qu’est-ce que l’échange de postes? 

L’échange de postes est un excellent moyen de réduire les mises en disponibilité involontaires et d’offrir des solutions sur mesure aux personnes touchées comme à celles non touchées. Négocié aux termes de l’Appendice sur le réaménagement des effectifs (ARE), il permet à une personne salariée permanente touchée et déclarée optante ou excédentaire d’échanger son poste avec une personne salariée permanente non touchée qui souhaite quitter l’Agence du revenu du Canada. 

Qui peut échanger son poste? 

L’échange doit avoir lieu entre deux personnes qualifiées qui travaillent à l’Agence du revenu du Canada. 

Les personnes optantes ont 120 jours pour choisir l’une de trois options ou échanger leur poste avec une personne non touchée. Les personnes en période de statut privilégié d’excédentaire de 12 à 16 mois en vertu de l’option A sont aussi admissibles. 

L’échange se fait entre deux personnes de mêmes groupe et niveau ou de groupes et niveaux équivalents. La personne touchée doit répondre aux exigences du poste qu’elle convoite, y compris aux exigences linguistiques. 

À quoi sert l’échange de postes?

Cette stratégie permet aux personnes touchées par le réaménagement des effectifs de rester employées, et aux personnes non touchées, de quitter leur emploi en profitant des avantages liés aux options B ou C. 

L’Agence du revenu du Canada y participe-t-elle?

Oui. Selon l’article 6.3 de l’ARE, l’ARC doit y participer, mais l’échange peut uniquement avoir lieu au sein de l’Agence.

Qu’est-ce qu’un poste équivalent?

Deux postes sont jugés équivalents s’ils sont du même groupe et du même niveau, ou si l’écart entre le taux de rémunération maximal des deux postes ne dépasse pas 6 %. (Voir le paragraphe 6.3.6 de l’ARE.) 

Combien de temps ai-je pour échanger mon poste?

Les personnes optantes ont toute la durée de leur période de 120 jours de réflexion. Celles qui choisissent l’option A (la période de statut privilégié d’excédentaire de 12 à 16 mois) peuvent aussi demander un échange pendant cette période de statut privilégié ou jusqu’à ce qu’elles acceptent une offre d’emploi raisonnable.

Jumelage 

Comment trouve-t-on un poste à échanger? 

Voici quelques conseils pour les personnes optantes ou excédentaires qui veulent échanger leur poste, ou pour les personnes non touchées qui désirent quitter la fonction publique.  

  • Écrivez à votre gestionnaire pour l’informer que l’échange de postes vous intéresse.

  • Demandez par écrit que l’employeur vous explique la marche à suivre et les mesures qu’il prendra pour faciliter la recherche d’un poste. 

  • Connectez-vous à votre profil de personne candidate dans le site intranet de l’ARC, InfoZone, puis inscrivez-vous dans la section consacrée à l’échange de postes pour rencontrer d’autres personnes admissibles. 

Y a-t-il une date limite pour exprimer son intérêt?

Les personnes non touchées peuvent le faire n’importe quand. 

Et si je change d’idée après avoir donné mon nom?

Vous pouvez retirer votre demande n’importe quand avant l’échange.

Quels sont les critères à respecter?

L’échange de postes doit :

  • déboucher sur l’élimination définitive du poste excédentaire; 

  • se faire avec une personne touchée qui satisfait les exigences du poste, y compris sur le plan linguistique; 

  • s’appliquer le même jour pour les deux personnes; 

  • éviter de donner lieu à une « réaction en chaîne », à savoir une série d’échanges entre plus de deux postes, ou à un « examen ultérieur », à savoir un échange à une date ultérieure. 

Quels sont les meilleurs moyens de trouver un poste à échanger?

To improve your chances of finding a successful match:  

  • Communiquez avec plusieurs personnes; toutes les tentatives ne porteront pas fruit. 

  • Utilisez activement la section consacrée à l’échange de postes du site intranet InfoZone et les forums de l’Agence. 

  • Tenez votre représentante ou représentant syndical au courant de la situation et signalez toute tentative de la direction de modifier les exigences d’un poste pour nuire à son échange. 

  • Affirmez-vous et faites valoir les échéances. 

  • Conservez tous vos courriels dans un lieu sûr et accessible, même après avoir quitté la fonction publique. 

  • Si vous discutez avec quelqu’un au téléphone, demandez-lui de vous envoyer un courriel de suivi. 

  • Demandez par écrit ce que l’employeur compte faire pour vous aider. 

  • Notez tous les échanges possibles et conservez une copie des communications. 

  • Manifestez votre intérêt par écrit à votre gestionnaire.  

Que dois-je faire une fois que j’ai trouvé un poste à échanger? 

Une fois que vous avez trouvé quelqu’un avec qui échanger de poste, vous devez en informer vos gestionnaires et représentantes ou représentants syndicaux respectifs par écrit. Dans votre message : 

  • précisez le nom de l’autre personne; 

  • demandez à votre gestionnaire ou responsable des RH de respecter ses obligations aux termes de l’article 6.3 de l’ARE et de communiquer avec son homologue (c’est-à-dire la personne gestionnaire ou responsable des RH de l’autre personne); 

  • donnez à la personne un court délai (deux ou trois jours) pour vous répondre afin d’éviter les retards et, idéalement, de faire l’échange pendant la période de réflexion de 120 jours. 

Et si je ne trouve rien? 

Si vous ne trouvez pas un poste dans la période de 120 jours de réflexion, vous devez choisir l’option A, B ou C. 

  • Si vous choisissez l’option A, vous pouvez continuer de chercher un poste d’échange pendant la période de statut privilégié d’excédentaire de 12 à 16 mois. Le cas échéant, la personne non touchée par le réaménagement verra sa mesure de soutien à la transition réduite par le montant qui vous est versé pendant cette période. 

  • Si vous choisissez l’option B ou C, vous perdrez votre admissibilité à l’échange. 

Droits et protections   

Quelles options s’offrent à moi en l’absence d’une offre d’emploi raisonnable?

Si vous êtes excédentaire et ne recevez pas de garantie d’offre d’emploi raisonnable, vous deviendrez alors une personne « optante » et aurez 120 jours pour choisir l’une des trois options suivantes :

  • A. Priorité de statut privilégié d’excédentaire de 12 à 16 mois : Durant cette période, l’Agence devra essayer de vous trouver un poste. Si elle ne vous offre rien d’équivalent à votre ancien poste pendant cette période, elle vous mettra en disponibilité. 

  • B. Mesure de soutien à la transition : Vous recevrez un montant forfaitaire calculé selon le nombre d’années de service (conformément à l’annexe B de l’ARE), mais vous devrez démissionner et renoncer à votre droit de nomination en priorité. 

  • C. Indemnité d’études : En plus de la mesure de soutien à la transition, vous recevrez un montant pouvant aller jusqu’à 17 000 $ sur présentation de reçus de vos frais de scolarité. Vous pourrez alors démissionner immédiatement ou prendre un congé sans solde d’un maximum de deux ans pour conserver vos avantages sociaux (à vos frais) pendant vos études, puis démissionner par la suite. 

Chaque personne optante peut réclamer jusqu’à 1 200 $ pour des services de counseling en vue de son réemploi ou de sa retraite. Ces services peuvent comprendre des conseils financiers et une orientation professionnelle. 

Quels sont les avantages pour la personne qui quitte l’Agence du revenu du Canada? 

Toute personne salariée qui choisit de quitter l’Agence du revenu du Canada dans le cadre d’un échange de postes est admissible aux options B et C de paragraphe 6.4.1 de l’ARE

  • Option B – Mesure de soutien à la transition : Si elle choisit cette option, la personne recevra un montant forfaitaire selon le nombre d’années de service (conformément à l’annexe B de l’ARE).  

  • Option C(i) – Indemnité d’études : Autrement, en plus de la mesure de soutien à la transition, elle recevra un montant pouvant aller jusqu’à 17 000 $ sur présentation de reçus de ses frais de scolarité. Elle devra démissionner et n’aura pas droit au congé non payé prévu dans l’option C(ii). 

Si une personne touchée échange son poste pendant sa période de statut privilégié d’excédentaire de 12 à 16 mois, le montant qu’elle aura touché pendant cette période sera déduit de la mesure de soutien à la transition versée à la personne non touchée.

La personne qui quitte son poste a-t-elle droit à la totalité de la mesure de soutien à la transition? 

Oui, si l’échange de postes a lieu pendant la période de 120 jours de la personne optante. Si l’échange a lieu pendant la période de statut privilégié d’excédentaire, le montant est réduit d’une semaine pour chaque semaine écoulée. Pour en savoir plus, reportez-vous à l’alinéa 6.3.2b) de l’ARE

Mon employeur peut-il me refuser un échange de postes? 

L’échange de postes est une obligation contractuelle en vertu de la convention collective. Les gestionnaires peuvent refuser une demande seulement s’ils peuvent prouver que la personne qui reprendra le poste n’a pas les compétences nécessaires pour répondre aux besoins opérationnels et qu’une formation de recyclage ne suffirait pas à pallier le manque à gagner.

Quels sont les motifs de refus invalides? 

Un échange ne peut être refusé pour les motifs suivants : 

  • le service où travaille l’autre personne ne veut pas participer; 

  • l’Agence a des plans de réaménagement pour l’avenir; 

  • les exigences linguistiques de l’emploi pourraient changer dans l’avenir; 

  • l’Agence ne s’acquitte pas de son obligation d’évaluer un échange de postes en temps opportun;  

  • la personne qui reprendra le poste ne correspond pas parfaitement au poste; une certaine formation est toujours nécessaire. 

Par exemple, l’employeur ne peut pas refuser un échange parce qu’il prévoit laisser le poste vacant après le départ à la retraite de la personne qui l’occupe, à moins que cette dernière ait déjà donné un préavis officiel.

Que dois-je faire si je crois que ma demande a été refusée ou retardée injustement? 

Si vous pensez que votre demande d’échange de postes a été refusée ou retardée sans raison valable, voici les étapes à suivre pour vous protéger. 

  • Documentez en détail toutes vos conversations. 

  • Demandez toujours un suivi par courriel après une discussion. 

  • Restez en contact avec votre représentante ou représentant syndical du début à la fin et discutez ensemble de la possibilité de déposer un grief, s’il y a lieu. 

Que peut faire le syndicat si l’employeur refuse ou ignore une demande?

Le syndicat peut intervenir en votre faveur pour faire valoir vos droits pendant le processus d’échange de postes. Il peut :

  • soulever des problèmes aux réunions du comité mixte sur le réaménagement des effectifs ou du comité consultatif syndical-patronal; 

  • vous aider à déposer un grief si votre demande est refusée ou retardée indûment; 

  • vous offrir des conseils et de l’aide à chaque étape; 

  • déposer un grief collectif ou un grief de principe, au besoin, si le problème touche d’autres personnes. 

Le syndicat a-t-il déjà déposé un grief sur l’échange de postes? 

Oui. Dans le cadre du Plan d’action pour la réduction du déficit mené de 2012 à 2014 par l’administration Harper, de nombreux échanges de postes ont été refusés parce que les gestionnaires avaient délibérément refusé de traiter les demandes, que l’attribution des autorisations de sécurité avait dépassé les délais prévus ou que l’employeur avait changé les exigences du poste pour empêcher l’échange.  

L’AFPC et beaucoup de ses membres ont déposé des griefs en réponse à ces pratiques et ont gagné leur cause. Pour réparer les torts visés par les griefs de l’AFPC, l’employeur a dû rétablir en poste des travailleuses et travailleurs mis en disponibilité, et les gestionnaires ont dû réexaminer les demandes d’échanges qui avaient été refusées indûment, dont certaines ont fini par être approuvées. 

La décision rendue à l’égard des griefs de principe de l’AFPC a joué un rôle important dans l’éclaircissement de droits clés du personnel au cours de l’échange de postes.

Suis-je admissible à la protection salariale si j’échange de poste avec quelqu’un qui gagne 6 % de moins que moi?  

Non. La protection salariale s’applique uniquement aux membres qui acceptent un poste de niveau inférieur et non un poste équivalent, comme c’est le cas dans un échange. 

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20 Mars 2025