Les membres de l’AFPC ont de quoi se réjouir : toutes les amendes infligées lors de la grève nationale de 2023 ont été annulées ou retirées. Cet heureux dénouement marque un tournant dans la défense des droits syndicaux et témoigne de l’engagement indéfectible de l’AFPC à protéger les libertés fondamentales, comme la liberté d’expression, de réunion pacifique et d’association.
« Cette décision est une victoire importante pour nos membres. C’est un rejet sans équivoque des tactiques d’intimidation utilisées pour étouffer l’action collective », se réjouit Sharon DeSousa, présidente nationale de l’AFPC. « Elle souligne le rôle crucial des syndicats dans la protection des libertés fondamentales et dans la lutte pour l’équité et la justice, pas seulement pour nos membres, mais pour tous les travailleurs et travailleuses. »
En avril 2023, plus de 155 000 membres de l’AFPC relevant du Conseil du Trésor et de l’Agence du revenu du Canada ont érigé des piques de grève partout au pays. Les agents d’exécution des règlements municipaux et la police ont alors collé huit amendes aux grévistes et à leurs sympathisants, pour un total de plus de 4 000 $.
Parmi ces amendes, certaines concernaient des actes de solidarité, comme le simple fait de klaxonner ou d’installer des abris pour les travailleuses et travailleurs. Dans un cas particulièrement scandaleux, un militant a été sanctionné pour avoir grillé des hot-dogs devant le bureau du premier ministre afin de nourrir les grévistes, même si son installation ne gênait en rien l’accès au trottoir.
L’AFPC a riposté en soutenant que ces actions violaient des droits fondamentaux en vertu de la Charte canadienne des droits et libertés. La Cour de justice de l’Ontario a tranché en faveur des grévistes et annulé quatre amendes, tandis que les quatre autres ont été retirées par les procureurs.