Télétravail au fédéral : l’AFPC se retire des réunions faute d’une véritable consultation 

Le Conseil national d’administration de l’Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC) a décidé de ne plus participer aux réunions avec le gouvernement fédéral sur l’Orientation concernant la présence prescrite au lieu de travail, dénonçant la consultation de façade et la décision unilatérale d’imposer le retour au bureau trois jours par semaine. 

« Tout le processus est une vraie farce. Le Conseil du Trésor n’a manifestement pas l’intention de collaborer », se désole Sharon DeSousa, présidente nationale de l’AFPC. « En plus d’enfreindre notre entente sur le télétravail, ses actions témoignent d’un mépris pour les préoccupations de nos membres. » 

L’AFPC a toujours insisté sur l’importance de reconnaître les interactions entre les différentes politiques de l’employeur. La nouvelle Orientation, par exemple, complique sérieusement la mise en œuvre équitable de la Directive sur le télétravail

L’AFPC a participé de bonne foi aux consultations avec le Conseil du Trésor sur la question du télétravail, mais elle s’est heurtée à une opposition systématique. Chaque fois que nous avons demandé à l’employeur si des changements à l’Orientation étaient envisagés, on nous a induits en erreur. Quand le gouvernement fédéral a annoncé sa décision malavisée de forcer les fonctionnaires à travailler dans des bureaux mal équipés, il n’a pas consulté les syndicats. Depuis l’annonce, l’AFPC réclame que l’Orientation, qui comporte d’importantes lacunes, soit suspendue et révisée. Sa demande a toutefois été ignorée. 

L’AFPC demeure résolue à protéger le droit au télétravail, de sorte que les fonctionnaires fédéraux puissent bénéficier d’un milieu de travail flexible, inclusif et respectueux. Elle sera d’ailleurs prête à reprendre les rencontres lorsque l’employeur sera lui-même prêt à répondre aux préoccupations des syndicats. 

Entretemps, l’AFPC et ses Éléments continuent de travailler à la formation des comités mixtes qui seront chargés d’examiner les plaintes relatives au télétravail. Jusqu’à maintenant, nous avons réussi à mettre sur pied des comités dans plusieurs ministères, notamment Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada, Emploi et Développement social Canada, la Défense nationale et l’Agence du revenu du Canada. 

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4 Juillet 2024