Les sous-traitants privés font courir des risques sanitaires aux membres des Forces canadiennes

Au début de la pandémie, la 15e Escadre de l’Aviation royale du Canada à la base de Moose Jaw est passée à un état d’effectif minimal afin d’assurer l’état de préparation opérationnelle des forces armées. La plupart du personnel militaire et civil de la défense nationale était en télétravail afin de pouvoir protéger le pays en cas de besoin, par exemple en prêtant main-forte dans les CHSLD du Québec. Seules les fonctions militaires essentielles ont été maintenues.

Le ministère de la Défense nationale (MDN) a donc demandé aux entrepreneurs de limiter leur travail aux « activités essentielles ». Certains ont ignoré la directive, forçant leurs employés à respecter leur horaire normal, leur assignant des tâches qui n’étaient même pas dans leur description de travail pour les tenir occupés. Résultat : ces entreprises ont fait courir des risques inutiles à leur personnel, aux forces armées et au personnel civil de la Défense nationale.

Le MDN a dit à l’AFPC-UEDN qu’il « ne pouvait pas dire aux sous-traitants comment gérer leur effectif ». Il a fallu que June Winger et Mona Simcoe, respectivement présidente nationale et vice-présidente de l’UEDN, interviennent et que le sous-ministre s’en mêle pour que les sous-traitants prêtent l’oreille. Mais ça ne suffit pas. Le syndicat doit continuer à défendre les droits des travailleurs en cette deuxième vague de la pandémie.

L’AFPC représente 138 membres du personnel civil de la 15e Escadre, dont 51 travaillent pour le MDN et 87, pour des sous-traitants. Contrairement à bien d’autres employés du privé qui travaillent sur les bases du MDN, ces travailleurs ont l’avantage d’être syndiqués. 

La privatisation a créé deux catégories de travailleurs : ceux protégés par leur employeur et ceux considérés comme remplaçables. Les intérêts privés n’ont pas leur place sur les bases militaires canadiennes.

Le temps est venu d’exposer les vrais coûts de la sous-traitance.

 

Consultez la version intégrale du rapport sur l’impact de la privatisation sur les services de défense.

6 Novembre 2020