Le ministère de la Défense nationale (MDN) a annoncé récemment qu’il renouvellera le contrat de la société Serco pour la gestion des installations de la base des Forces canadiennes (BFC) Goose Bay. Bien que la continuité soit préférable à un changement d’entrepreneur, le nouveau contrat éliminera environ 30 emplois.
De plus, le fait que Serco ait vaguement déclaré qu’elle était toujours en train de déterminer l’impact de cette réduction d’effectif est une véritable insulte pour les personnes concernées.
La gestion des installations de la base est sous-traitée à Serco depuis des années, et l’AFPC-UEDN en a syndiqué le personnel dès le début de la privatisation. À l’heure actuelle, le syndicat représente 245 travailleuses et travailleurs de la base, dont 20 au MDN et 225 à Serco.
Dans son récent rapport, intitulé La sécurité d’abord, l’AFPC-UEDN fait valoir que la sous-traitance des services publics est une mauvaise idée, notamment en raison de l’instabilité qu’elle crée sur les bases et dans les collectivités locales.
« Happy Valley-Goose Bay est une ville militaire. Ses habitants occupent des emplois sur la base ou qui dépendent de la base, ou connaissent quelqu’un dont c’est le cas. La perte de 30 bons emplois aura un effet dévastateur sur cette petite collectivité », affirme Chris Aylward, président national de l’AFPC.
Serco n’a pas expliqué pourquoi elle réduisait les services sur la base. Les ministres de la Défense nationale et de Services publics et Approvisionnement Canada doivent rendre des comptes : ils doivent expliquer pourquoi ils permettent la perte de 30 emplois et exposer le véritable impact de cette décision.
« Le MDN a une responsabilité envers les collectivités où il exerce ses activités, soutient June Winger, présidente nationale de l’UEDN. Que le personnel soit employé directement par le Ministère ou par l’entremise d’un entrepreneur privé, il est injuste de le laisser dans le noir de cette façon. »
« J’ai commencé ma carrière à la BFC Goose Bay en 1990, dit Colleen Coffey, VPER de l’Atlantique, je sais à quel point ces membres travaillent dur. Ce n’est pas une façon de traiter son personnel. »