Le premier ministre Trudeau a décidé de demander la prorogation du Parlement jusqu’au 24 mars, ce qui met fin abruptement aux progrès législatifs réalisés et fait table rase de presque tous les projets de loi en cours. Parmi ceux-ci : les modifications législatives liées à l’Énoncé économique de l’automne 2024 nécessaires à la concrétisation de la retraite équitable pour des milliers de fonctionnaires fédéraux de première ligne, comme le personnel des services frontaliers et les pompières et pompiers, mais aussi des crédits d’impôt pour le personnel des services de soutien à la personne, qui compte parmi les travailleuses et travailleurs de la santé les moins bien payés au pays.
La prorogation n’est pas qu’un frein aux avancées. C’est un rejet de l’équité et de la dignité auxquelles ont droit les travailleuses et travailleurs. Pendant que la classe politique se livre une chicane de clocher, ceux-ci doivent attendre que ce gouvernement (ou le prochain) honore des promesses qui n’auraient jamais dues être remises en question.
En dépit de ce recul, l’AFPC demeure résolue à lutter pour des retraites équitables et décentes au fédéral, des crédits d’impôt en appui au personnel de la santé et de véritables solutions au racisme et à la discrimination au travail – tout en rétablissant la justice pour les travailleurs et travailleuses.
Malgré la bisbille actuelle, les fonctionnaires continuent de répondre à l’appel. Ils ne devraient pas avoir à se contenter de promesses en l’air. C’est pourquoi nous allons continuer de nous battre jusqu’à ce qu’ils obtiennent le respect, l’équité et le soutien qu’ils méritent.