Projet de loi C-2 : l’AFPC invite le gouvernement à investir dans le personnel de la sécurité publique

Le gouvernement a déposé le 4 juin le projet de loi C-2, Loi visant une sécurité rigoureuse à la frontière, pour renforcer la capacité du Canada à combattre le crime organisé transnational et sécuriser nos frontières. 

Cette réforme législative accorderait davantage de pouvoirs aux agentes et agents des services frontaliers, élargirait le rôle de la Garde côtière canadienne et moderniserait notre système d’immigration et d’asile. Elle donnerait également aux travailleuses et travailleurs de première ligne plus de moyens pour intercepter les drogues, réprimer le blanchiment d’argent et détecter d’autres activités illégales aux frontières.

L’AFPC se réjouit que le premier ministre Mark Carney et le ministre de la Sécurité publique Gary Anandasangaree renforcent les services de sécurité publique du Canada, comme promis, et qu’ils reconnaissent le rôle des fonctionnaires dans la construction d’un avenir plus sécuritaire.

« Le projet de loi C-2 propose de grands changements aux systèmes de contrôle frontalier et d’immigration du Canada. Or, aucune politique, si ambitieuse soit-elle, ne peut être réalisée sans les travailleuses et les travailleurs qui la mettent en œuvre », souligne Sharon DeSousa, présidente nationale de l’AFPC. « Nous félicitons le gouvernement de reconnaître le caractère essentiel des fonctionnaires dans la protection de nos frontières. Nous nous attendons toutefois à ce que cet engagement s’accompagne des ressources, de la dotation et du soutien nécessaires pour qu’ils puissent faire leur travail de manière sécuritaire et efficace. »

Les fonctionnaires fédéraux, le filet de sécurité du Canada

Des milliers de personnes concernées par ce projet de loi sont des travailleuses et des travailleurs de première ligne qui réclament un traitement équitable depuis des années. Parmi celles-ci, des membres du personnel des services frontaliers et des équipes de recherche et de sauvetage de la Garde côtière, qui mettent leur vie en danger pour assurer la sécurité et le bien-être de la population. Pourtant, ces personnes n’ont pas droit à des prestations de retraite équitables – tout comme leurs collègues dont le travail n’est pas visé par le projet de loi, notamment les pompières et pompiers forestiers de Parcs Canada et le personnel paramédical des trois gouvernements territoriaux.

Le gouvernement fédéral doit tenir la promesse qu’il a faite dans l’Énoncé économique de l’automne, soit de permettre à ces travailleuses et travailleurs de prendre leur retraite après 25 années de service, sans pénalité. Si l’on veut améliorer le recrutement, la rétention et les conditions de travail de ces fonctionnaires, il faut absolument modifier leur régime de retraite.

« En proposant le projet de loi dès le début de la session parlementaire, le gouvernement signale sa volonté de s’attaquer de front à la question frontalière », se réjouit Mark Weber, président national du Syndicat des Douanes et de l’Immigration. « Nous espérons qu’il s’agit là de la première d’une série de mesures qui renforceront nos infrastructures frontalières. Nous comptons sur le gouvernement libéral pour remplir ses autres promesses électorales à cet égard, par exemple l’embauche de 1 000 recrues à l’Agence des services frontaliers du Canada. » 

« Le Canada peut compter sur le personnel dévoué de la Garde côtière », affirme Teresa Eschuk, présidente nationale de l’Union canadienne des employés des transports. « Ces travailleuses et travailleurs aux habiletés spécialisées défendent assidûment nos eaux et nos côtes. Nous voulons que le gouvernement maintienne un dialogue ouvert sur l’avancement de ce projet de loi afin de soutenir celles et ceux qui assurent la protection du Canada. »

L’intégrité de la fonction publique est gage d’un avenir prometteur

L’avenir du Canada dépend des fonctionnaires. L’AFPC espère que le gouvernement continuera de les écouter au fil des étapes du projet de loi C-2.

Toute réforme des systèmes de contrôle frontalier et d’immigration doit absolument appuyer l’engagement du Canada à respecter les droits de la personne et la vie privée. Nous espérons pouvoir tenir avec le gouvernement un dialogue continu afin d’aider les travailleuses et travailleurs qui appliqueront ces changements, et nous surveillerons de près la mise en œuvre des nouvelles mesures.

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17 Juin 2025