En mars 2018, huit (8) membres de l’AFPC de partout au Canada ont voyagé au Guatemala avec le projet Éducation à l’œuvre du Fonds de justice sociale de l’AFPC.

Cette visite s’est amorcée avec la Journée internationale des femmes et les déléguées ont marché avec nos consœurs de l’organisation partenaire, le Comité des paysans de l’Altiplano (CCDA) et des centaines d’autres mouvements sociaux qui ont envahi les rues de la ville de Guatemala. La délégation de cette année comprenait Nadine Babineau (AGR), Neha Channan (SEIC), Jessica Chiasson (SEN), James Desmoulin (SEN), Kelly Megyesi (SEIC), Andrew Wiersema (SDI), Ryan Winger (SEN) et Anthony Valles (AGR).

Depuis 2007, 56 membres de l’AFPC ont offert leurs services bénévoles pour faire partie de la délégation annuelle de l’Éducation en action au Guatemala, apprendre et travailler avec un mouvement coopératif paysan, le Comité des paysans de l’Altiplano (CCDA). La solidarité et la sensibilisation des membres de l’AFPC se sont renforcées grâce à la consolidation des relations avec le CCDA, dont le travail s’étend maintenant sur tout le territoire guatémaltèque.

Le CCDA défend les droits économiques, sociaux et culturels des Mayas depuis 1982. Il lutte pour une distribution équitable des terres, un développement agricole durable et le renforcement de l’autonomie économique des femmes. Le CCDA produit aussi du café biologique et équitable, Café Justicia, distribué par des bénévoles un peu partout au Canada.

Soixante pour cent des personnes qui coordonnent les programmes du CCDA sont des femmes, dont l’autonomie s’est trouvée renforcée par des projets productifs, notamment l’agrandissement de leurs fermes piscicoles de Tilapia, la production de noix de macadamia et d’abeilles destinées à l’apiculture et la pollinisation des caféiers, améliorant énormément la productivité de Café Justicia.

Au Guatemala, la délégation a visité de nombreuses communautés et organisations qui luttent pour obtenir justice et faire respecter les droits des autochtones, de la personne et du travail et l’accès à la terre. La solidarité qui s’est établie entre les membres de l’AFPC et les organisations partenaires du Guatemala est essentielle à la compréhension de l’importance du travail du Fonds de justice sociale de l’AFPC.                                                                      

La délégation a également visité le partenaire de longue date du FJS, le Centre d’action environnementale, sociale et juridique (CALAS), financé grâce au « Fonds Roberto Miranda » du FJS. Le CALAS œuvre à la protection de l’environnement et offre de l’aide juridique, de l’accompagnement et le renforcement des capacités aux communautés qui luttent pour la défense des droits des peuples autochtones au Guatemala. Un bon nombre de ces communautés ont souffert des impacts négatifs des sociétés minières multinationales.

Les délégués ont rencontré Sandra Moran, membre du Congrès guatémaltèque et première femme ouvertement membre de la communauté LGBTQ2 de cette instance, qui leur a expliqué comment elle travaille à la présentation de deux projets de loi séparés pour le Congrès. Le premier vise à reconnaître les voies de fait et la violence contre les communautés LGBTQ2 et le deuxième concerne la reconnaissance de l’identité de genre. Des membres de la communauté LGBTQ2 au sein de la délégation assurent le respect de cet engagement par l’AFPC de retour au pays.

La délégation a également été touchée par Mayra Jimenez, fondatrice de la campagne « 56 +1 ». Elle a appuyé, avec d’autres femmes, les familles des 41 victimes (toutes des filles) brûlées vives dans une chambre verrouillée d’une installation gérée par l’État, lors de la Journée internationale des femmes en 2017. Elles luttent pour obtenir justice pour ces jeunes femmes victimes d’agression sexuelle et de traite de la part du personnel responsable de l’installation.

L'équipe d’Éducation à l’œuvre a aidé à construire 3 nouvelles salles de classe pour une bibliothèque, la musique et une salle informatique.

La délégation de l’AFPC est revenue au Canada avec une nouvelle vision des droits de la personne et du travail et le désir de communiquer cette information au premier plan de leurs syndicats, leurs sections locales et leurs collectivités pour bâtir un monde meilleur.