Alors que les étudiantes et étudiants retournent sur les campus partout au pays, l’avenir d’un enseignement postsecondaire de qualité est incertain. La crise sanitaire continue en effet de perturber les étudiantes et les étudiants ainsi que le personnel.
L’an dernier, les professeurs, dont des dizaines de milliers de membres de l’AFPC, ont dû s’adapter rapidement pour donner leurs cours à distance. D’autres s’inquiétaient au sujet de leur logement et de leur sécurité.
En fait, tout le secteur de l’enseignement postsecondaire est dans une situation très précaire en raison de l’absence d’un financement de base stable et du sous-financement de la recherche. Malheureusement, les fonds à court terme injectés d’urgence dans la recherche durant la pandémie n’ont pas suffi.
Le Canada a besoin d’un gouvernement qui réduira les emplois précaires, augmentera le financement de la recherche universitaire et investira dans un système d’éducation pour tous et toutes.
Engagez-vous à voter pour une candidate ou un candidat qui croient en l’importance d’un système d’enseignement postsecondaire de haute qualité, abordable et accessible.
Besoin urgent d’un financement stable
La dernière fois que le gouvernement fédéral a augmenté le financement de base du secteur postsecondaire, c’était en 2008. Cette année-là, le marché boursier s’est effondré, déclenchant une récession mondiale, et Stephen Harper était élu à la tête d’un troisième gouvernement minoritaire.
Bien des choses ont changé depuis lors… sauf le financement de l’enseignement postsecondaire, qui stagne.
En avril dernier, cette situation a forcé l’Université Laurentienne à abolir des programmes, ce qui a entraîné la perte de centaines de bons emplois.
Plombé par le manque de financement, le secteur postsecondaire ne peut offrir que des contrats aux professeurs, ce qui accroît la précarité de l’emploi et fait baisser les salaires.
Le financement de la recherche par l’État fait aussi cruellement défaut, ce qui a des répercussions directes sur la capacité du Canada à répondre aux urgences de santé publique. La pandémie a démontré que l’État doit financer adéquatement la recherche universitaire pour éviter que nous soyons pris au dépourvu une fois de plus.
La coalition L’éducation pour toutes et tous, qu’appuie l’AFPC, a recommandé récemment au fédéral d’augmenter le financement de l’éducation postsecondaire par un transfert aux provinces d’au moins 3 milliards de dollars, tout en s’assurant que le financement suive la courbe de l’inflation et des inscriptions et soit assujetti à des exigences de reddition de comptes et de transparence.
L’éducation pour toutes et tous
L’accès aux études postsecondaires est hors de portée pour bon nombre, en particulier les personnes à faible revenu, qui ont un handicap ou qui sont racialisées, noires ou autochtones.
Et voici pourquoi les études supérieures sont si dispendieuses au Canada : depuis 1980, les frais de scolarité moyens des étudiants canadiens au baccalauréat ont augmenté de 215 %, en tenant compte de l’inflation.
Le Canada a besoin d’un gouvernement qui éliminera les taux d’intérêts sur les prêts étudiants et octroiera de plus amples bourses à mesure que les frais de scolarité sont progressivement éliminés.
Enseignement postsecondaire : O’Toole mérite un zéro
L’enseignement postsecondaire n’est pas une priorité pour les conservateurs. Dans leur programme électoral, ils ne mentionnent pas du tout les frais d’inscription et ne proposent que de modestes bourses pour les gens qui veulent suivre une formation professionnelle.
Ça ne répond pas du tout aux besoins de la population canadienne.
Le 20 septembre, élisons des candidats qui augmenteront le financement fédéral du secteur postsecondaire, qui réduiront la dette étudiante et qui veilleront à ce que les études supérieures soient accessibles à tous. Bref, des candidats qui transformeront radicalement l’enseignement postsecondaire.