Des établissements postsecondaires de partout dans le monde ont commencé à prendre des mesures pour réduire la transmission de la COVID-19 dans la population étudiante, le corps professoral et le personnel de soutien. Au Canada, de plus en plus d’écoles ferment leurs portes et ont recours au téléapprentissage. Certains établissements ont aussi imposé des restrictions aux déplacements autorisés.
Nous sommes reconnaissants de ces efforts.
Cependant, il est crucial que les universités tiennent compte du fait que les travailleuses et travailleurs du secteur postsecondaire ont déjà des emplois précaires et mal payés, peu d’avantages sociaux et encore moins de protections. Certains sont des étudiants étrangers qui dépendent des visas de travail.
Nous recommandons fortement à toutes les universités de protéger ces travailleurs en prenant au moins les mesures suivantes :
- Continuer à les payer en cas de fermeture de l’établissement, de quarantaine ou de maladie.
- S’assurer que ceux qui font aussi des études puissent terminer leurs travaux sans être pénalisés.
- Aider ceux qui viennent de l’étranger et qui pourraient avoir des difficultés à rester au pays s’ils ne peuvent pas travailler ou étudier pendant l’épidémie.
- Continuer à héberger les travailleurs et les étudiants qui vivent dans des résidences ou des logements gérés par l’université.
Il faut aussi assurer la protection des membres lorsqu’ils travaillent ou étudient hors campus, par exemple dans les hôpitaux, les laboratoires et d’autres milieux de travail dans le cadre d’un internat, d’une résidence ou d’un stage.
Il est important de souligner que les universités ont toujours l’obligation de protéger ces travailleurs contre la discrimination ou le harcèlement fondés sur n’importe quel motif illicite, dont la race, l’origine ethnique, le lieu d’origine et la perception de leur association avec le coronavirus.
L’AFPC continuera à appuyer ses 37 000 membres du secteur postsecondaire. Les membres qui ont des questions ou des préoccupations peuvent en discuter avec la présidence de leur section locale ou leur représentante ou représentant au bureau régional.