Problèmes de paye Phénix : le gouvernement rate encore la cible 

Le gouvernement fédéral n’a toujours pas atteint l’objectif qu’il s’était fixé pour mettre fin au cauchemar Phénix. Il a annoncé, le 23 janvier, n’avoir réglé que 27 % des problèmes de paye dans sa mire.   

« Le gouvernement a encore failli à la tâche, ce qui frustre, mais n’étonne pas les dizaines de milliers de fonctionnaires pris dans ce cauchemar depuis neuf ans », fait valoir Sharon DeSousa, présidente nationale de l’AFPC. « Le stress, l’incertitude et les problèmes financiers sont devenus monnaie courante, et l’annonce prouve que ce n’est pas demain la veille qu’on viendra à bout du fiasco. »  

Le gouvernement multiplie les promesses, mais avance au pas de tortue.  

Au cours du dernier trimestre, il a traité 24 970 dossiers en attente, mais 17 345 nouveaux se sont ajoutés à la pile. Le bilan : une réduction nette de 7 625 dossiers qui ne fait qu’effleurer la surface du problème. Il reste encore plus de 383 000 mouvements de paye à traiter et les fonctionnaires en ont marre des excuses. Ils veulent des solutions maintenant, pas dans cent ans. 

Dans son annonce, le gouvernement a tenté de nous convaincre qu’il en fait beaucoup pour réduire l’arriéré, mais les chiffres ne mentent pas : 

  • 383 000 mouvements de paye non traités, une preuve de l’ampleur de la crise. 
  • Seulement 27 % de la cible fixée pour 2024-25 a été atteinte, bien en deçà des 49 000 dossiers que le gouvernement a promis de régler cette année. 
  • 201 000 dossiers traînent depuis plus d’un an, ce qui démontre que le système est engorgé et que l’arriéré de dossiers n’est pas prêt d’être éliminé. 

Le gouvernement n’est jamais arrivé à corriger les problèmes de longue date du système Phénix ni à éliminer l’arriéré qui rend la vie dure aux membres de l’AFPC. C’est pourquoi Sharon DeSousa a pressé le ministre des Services publics et de l’Approvisionnement et la présidente du Conseil du Trésor à agir plus rapidement pour corriger la situation. Elle leur a aussi fait savoir que l’AFPC n’exclut pas de porter sa cause devant la Cour fédérale si les progrès continuent à se faire attendre. 

Il est inacceptable que le gouvernement fédéral ne respecte toujours pas son obligation légale de payer son personnel correctement et à temps. Les fonctionnaires n’ont pas besoin de promesses en l’air, mais de vraies solutions. L’heure est venue pour le gouvernement d’établir avec l’AFPC un échéancier permettant de régler les problèmes de paye une fois pour toutes. Il doit aussi accepter que la Cour fédérale surveille activement ses efforts en ce sens. 

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6 Février 2025