Comme des milliers de familles à travers le pays, nous ressentons les effets de l’augmentation du coût de la vie. Loyers, prix des maisons, épicerie, transport, essence : tout a augmenté. La situation est grave, et j'ai l'impression que le gouvernement ne suit pas la cadence. En tant qu’employeur, il a le devoir de fournir des salaires décents qui correspondent au coût de la vie réelle.
Notre voiture, une berline, est plus que pratique avec notre famille de trois enfants. Je l'utilise par exemple pour aller chercher mon fils à l'école. Mais ça nous coûte de plus en plus cher d’essence. Selon nos calculs, mes déplacements me coûtent environ 50 sous du kilomètre. C’est près de 300 $ du plus par mois que je dois maintenant amputer de mon budget. Honnêtement, à cause de ces augmentations, je vais prioriser les marches lorsque la température me le permet.
Mon panier d'épicerie me coûte beaucoup plus cher que l’an dernier. Me procurer des fruits frais et de la viande est tellement plus dispendieux. Je n'ai pas coupé dans notre consommation, mais j'essaye d'incorporer d'autres éléments, comme les légumineuses, pour pouvoir obtenir des sources de protéines plus abordables. Nous souhaitons maintenir la même qualité de vie que notre famille avait avant la pandémie, mais tout est tellement plus cher.
Pour que les Canadiennes et les Canadiens puissent garder la tête hors de l’eau, il faut au moins que leurs salaires suivent l’inflation. Consultez l’article « Que signifie l’inflation galopante pour les travailleuses et travailleurs canadiens? », qui décrit les répercussions de l’inflation sur votre emploi.
Nous sommes très privilégiés d'avoir de bonnes conditions de travail. Mais je pense que le gouvernement devrait prendre en considération que les employé-e-s de la fonction publique fédérale, qui ont travaillé sans arrêt pendant la pandémie, méritons des augmentations de salaires ajustées au coût de la vie. J'ai déjà atteint mon troisième échelon dans ma classification, donc le maximum, et ce n’est pas suffisant. Une augmentation de salaire équitable qui va reflété le coût de la vie actuelle, c’est pour moi une priorité dans la négociation de notre prochaine convention collective.
Any Lopez travaille à la Commission des libérations conditionnelles du Canada depuis septembre 2020, et est employée de la fonction publique depuis mars 2011. Actuellement, elle est membre du Syndicat des employé-e-s de la Sécurité et de la Justice.