Ces derniers temps, le budget de Nkumu Assana Kirika et de sa famille est un peu plus serré. La cause? La montée vertigineuse de l’inflation au pays.

« Le transport, le logement, le panier d’épicerie… Une très grande partie de mon salaire va à ses charges-là, donc je ne peux plus économiser. C’est difficile. »

Nkumu a même dû revoir certaines activités, comme de visiter une partie de sa famille qui vit à Montréal alors qu’il réside dans la région de la capitale nationale, à deux heures de route. C’est un déplacement qu’il avait l’habitude de faire régulièrement auparavant.

« Ça fait des mois que je n’ai pas vu ma famille parce que je ne peux pas me payer le luxe d’aller à Montréal. »

Membre du groupe PA et fier de travailler comme agent de programme dans l’unité de la surveillance et de la conformité de la promotion à Santé Canada, Nkumu suit de très près les négociations avec le Conseil du Trésor pour la prochaine convention collective. Le nerf de la guerre reste pour lui d’obtenir des salaires équitables qui permettrons à des gens comme lui de souffler un peu.

Alors que l’AFPC travaille pour faire des gains pour ses membres à la table, Nkumu voit bien que son employeur ignore les principaux enjeux et demande d’importantes concessions. Pourtant, pour faire face à l’inflation galopante au pays, ce sont des salaires équitables et de bonnes conditions de travail dont les fonctionnaires ont besoin.

« Mon employeur, c’est le gouvernement, c’est lui qui me paye. Mais le patron se traîne les pieds et c’est lui qu’il faut blâmer. »

Lutter pour de bonnes conditions de travail pour tous

Droit au télétravail, de meilleures provisions contre le racisme et la discrimination sont aussi des enjeux importants pour Nkumu, et pour des milliers de fonctionnaires qui nous ont clairement dit leurs priorités dans cette ronde. Mais quand il réfléchit aux revendications syndicales, c’est à tous les membres avec qui il travaille qu’il pense.

« Pourquoi ne pas avoir des conditions de travail qui soient favorables à tout le monde? Pourquoi ne pas avoir de bons salaires pour tous? »

Nkumu est prêt à faire la grève pour que l’employeur les entendent, et c’est le même son de cloche du côté du syndicat.

« On va revendiquer nos droits. S’il faut, on va débrayer, on va aller en grève. Parce que nous avons besoin de bonnes conditions de travail pour nous permettre de continuer de faire notre travail. »

L’AFPC s’est engagée auprès de ses membres à intensifier les moyens de pression à travers le pays. Si le gouvernement n’est pas prêt à négocier un contrat qui tient compte de la montée vertigineuse du coût de la vie, la grève n’est pas exclue.

« On fait le travail, on mérite un bon salaire. »

Informez-vous et mobilisez-vous

C’est par l’action et la mobilisation que nous obtiendrons ce que nous voulons. Servez-vous de la trousse pour les négos avec le Conseil du Trésor pour vous tenir au courant et mobilisés durant les négociations.