Cette semaine, le gouvernement fédéral a amorcé un processus visant à bannir le recours aux travailleurs et travailleuses de remplacement, un moment historique pour les syndicats canadiens. L’AFPC se bat depuis longtemps pour protéger ses membres contre cette pratique.
Le fédéral compte mener des consultations en vue d’élaborer une loi interdisant le recours aux briseurs de grève (travailleurs de remplacement) dans les milieux de travail qui relèvent de sa compétence. Les consultations ouvertes se poursuivront jusqu’au 16 décembre et on prévoit qu’un projet de loi sera déposé d’ici le début de la nouvelle année.
L’AFPC compte participer à ces consultations pour consolider le droit à la négociation collective de ses membres. Elle veut s’assurer que la nouvelle loi :
- ne permettra pas d’échappatoires. Lorsque des travailleurs syndiqués sont en grève ou en lock-out, aucune personne ne pourra prendre leur place, qu’elle soit nouvellement embauchée, temporaire, gestionnaire, membre d’une autre unité de négociation, étudiante ou employée ailleurs. Le travail arrêtera, point à la ligne;
- imposera des amendes salées aux employeurs délinquants afin de les dissuader d’avoir recours aux briseurs de grève;
- dictera des règles pour empêcher les employeurs qui anticipent une grève ou un lock-out de sous-traiter, transférer ou éliminer du travail après le début du processus de négociation;
- prévoira des recours juridiques précis et expéditifs pour le dépôt de plaintes contre les employeurs qui enfreignent les règles.
Nous savons d’expérience que le meilleur moyen d’assurer la qualité des ententes et la stabilité des milieux de travail consiste à négocier collectivement, librement et équitablement sans que pèse sur nous la menace des briseurs de grève et des lois de retour au travail. Le recours aux briseurs de grève sème la discorde et exploite les travailleurs non syndiqués qui ont désespérément besoin d’un emploi.
Nous espérons que les consultations seront constructives et qu’elles mèneront à une loi robuste qui protégera les droits des travailleuses et travailleurs.