Lorsque tout s’est arrêté en mars dernier, beaucoup d’entre nous ont pensé que cette étrange situation serait temporaire. Près d’un an plus tard, une chose est claire : le retour au statu quo est hors de question. Pour remédier aux dommages considérables causés par la pandémie, et surtout à la souffrance des personnes déjà vulnérables en raison de profondes iniquités structurelles préexistantes, il ne s’agira pas de réparer les pots cassés, mais de tout reconstruire.
Nous voulons que les gouvernements posent les bases d’un avenir meilleur, plus juste, plus sûr et plus sain : services de garde universels pour le retour au travail des mères de jeunes enfants; assurance-médicaments pour tous; nationalisation des soins de longue durée pour éviter que se répètent les tragédies de 2020; remaniement des programmes sociaux et expansion des services publics pour raccommoder le filet social. Nous demandons aussi le démantèlement des structures, lois et systèmes coloniaux de notre pays, et l’éradication de toutes les formes de racisme.
Notre syndicat a le pouvoir et les moyens de changer les choses. Nous pouvons négocier de meilleures conventions collectives et ainsi relever la barre pour tous. En défendant nos membres, nous pouvons faire valoir les droits de ceux et celles qui n’en ont pas les moyens. Nous pouvons façonner les politiques publiques et remporter des victoires pour des collectivités entières, comme lorsque nous contestons la privatisation des services publics.
La pandémie accroît l’urgence de notre action. Il nous faut redoubler d’audace et nous adapter aux nouvelles conditions. Le télétravail pourrait devenir la norme pour bien des gens, aussi faut-il changer notre façon de garder le contact. L’effet disproportionné de la pandémie sur les personnes racialisées, les Autochtones et les femmes propulse les droits de la personne et l’équité en tête de liste de nos priorités. Il ne fait aucun doute que les bouleversements économiques actuels auront des répercussions sur notre pouvoir de négociation. Notre syndicat doit s’adapter pour relever les défis.
Le monde s’est effondré en 2020, l’année 2021 sera l’occasion de mieux reconstruire.
En toute solidarité,
Chris Aylward
président national