Les travailleuses et travailleurs d’Aéroports de Montréal (ADM) ont proposé hier des moyens d’économiser afin d’éviter la mise à pied de 93 personnes syndiquées, que la direction, assoiffée de profits, souhaite sans vergogne remplacer par des sous-traitants à statut précaire. Les employés touchés sont des membres de l’Alliance de la Fonction publique du Canada qui offrent une vaste gamme de services (travail de bureau, soutien administratif, services d’accueil et d’information, etc.).
Même si les recettes d’ADM n’ont jamais été aussi élevées, le PDG, Philippe Rainville, menace de mettre à pied ces employés s’ils n’acceptent pas de réduire leurs salaires de 31 %. Cette proposition est tout à fait insensée et d’autant plus révoltante quand on connaît le succès financier d’ADM et qu’on sait que le salaire annuel de M. Rainville s’élève à plus de 400 000 $, sans compter sa part du million de dollars versés en primes aux dirigeants.
« Nous espérons que la direction d’Aéroports de Montréal prendra la bonne décision et acceptera les propositions de son personnel, déclare Chris Aylward, président national de l’AFPC. Ces travailleuses et travailleurs ont aidé ADM à engendrer des recettes records, mais ce n’est pas assez pour le riche PDG, qui s’en prend maintenant au salaire de son personnel, à leurs familles et au bien-être des voyageurs. C’est de la cupidité, pure et simple. »
« Recourir à la sous-traitance en confiant le travail au plus bas soumissionnaire nuira considérablement à la qualité du service offert aux voyageurs qui fréquentent l’aéroport de Montréal, ajoute Yvon Barrière, vice-président exécutif régional de l’AFPC-Québec. Nos membres ont une vaste expérience du secteur aéroportuaire et ont vraiment à cœur d’offrir des services de qualité aux voyageurs. La direction se doit de les écouter. »
L’an dernier, ADM s’est classé au 6e rang des Skytrax World Airport Awards dans la catégorie du meilleur service offert par le personnel aéroportuaire en Amérique du Nord. M. Rainville, PDG d’ADM, avait alors souligné que le prix reconnaissait « la qualité du service et de l’accueil offerts par tous les employés qui sont en contact direct avec les voyageurs ».
L’AFPC est déterminée à protéger les bons emplois bien rémunérés et à protéger le public de la cupidité des entreprises.