Loi anti-briseurs de grève : l’AFPC réclame une législation béton qui s’applique à tous les travailleurs du fédéral

Lors d’une audience tenue par un comité parlementaire cette semaine, le président national de l’AFPC Chris Aylward a présenté d’importantes recommandations visant à renforcer la loi anti-briseurs de grève.

En novembre dernier, le ministre du Travail a déposé le projet de loi C-58, la Loi modifiant le Code canadien du travail et le Règlement de 2012 sur le Conseil canadien des relations industrielles, dans le but de faire interdire, dans le Code canadien du travail, le recours aux briseurs de grève.

Cette tactique patronale ne fait que prolonger les conflits de travail et dresser les personnes salariées les unes contre les autres.

« Il y a longtemps que le mouvement syndical revendique l’adoption de lois anti-briseurs de grève à la fois progressistes et efficaces », affirme Chris Aylward. « Nous proposons quatre modifications simples pour que la loi équilibre les règles du jeu et garantisse des négociations libres et équitables pour tous les travailleurs et travailleuses concernés. »

L’AFPC salue le projet de loi, mais croit qu’il peut être amélioré et renforcé : 

  • en élargissant l’interdiction du recours aux briseurs de grève; 
  • en clarifiant les dispositions entourant le recours aux « entrepreneurs dépendants »;  
  • en devançant la date d’entrée en vigueur de la loi; 
  • en réduisant le temps qu’il faut pour déterminer quels services sont essentiels.  

Lisez la version intégrale de nos recommandations au Comité permanent des ressources humaines, du développement des compétences, du développement social et de la condition des personnes handicapées (HUMA).

Le Code canadien du travail régit les conditions de travail d’à peine un million de personnes au pays. Pourtant, il est essentiel que la protection contre les briseurs de grève s’étende à tous les travailleurs et travailleuses du pays.

L’AFPC exhorte donc le gouvernement à modifier la Loi sur les relations de travail dans le secteur public fédéral afin de bannir le recours aux travailleurs de remplacement dans la fonction publique et de conférer cette protection à plus de 400 000 fonctionnaires.

L’AFPC continuera à réclamer l’amélioration du projet de loi C-58 et une protection contre les briseurs de grève pour tous les travailleurs et travailleuses.

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22 Mars 2024