L’Office d’habitation d’Iqaluit sommée de renvoyer ses briseurs de grève et de négocier de bonne foi 

Le recours aux briseurs de grève par l’Office d’habitation d’Iqaluit montre une fois de plus l’urgente nécessité d’adopter sans délai une loi interdisant cette pratique. Une loi qui ferait passer en premier les intérêts de la population ouvrière interdirait l’utilisation de briseurs de grève pour contourner la résolution sincère des conflits de travail.  

« Les travailleuses et travailleurs d’Iqaluit se battent pour un salaire décent qui leur permettra de répondre aux besoins de leur famille malgré la flambée des prix dans le Nord », explique Chris Aylward, président national de l’AFPC. « On ne peut pas rester passif devant la décision scandaleuse de l’employeur de déclencher un lock-out et de réassigner leur travail. » 

Le recours aux briseurs de grève ne fait que prolonger et compliquer la grève; on le voit partout dans le monde. Dans les localités comme Iqaluit, il oppose voisin à voisin et divise les communautés et les familles.  

« L’Office d’habitation d’Iqaluit doit renoncer aux briseurs de grève et reprendre les négociations avec l’intention réelle d’améliorer les conditions de travail des gens qui remplissent ces tâches indispensables », affirme Jason Rochon, président du Syndicat des employées et employés du Nunavut. « Malheureusement, l’employeur ne fait que proposer des reculs qui rendraient le travail encore plus précaire tout en payant d’autres personnes plus cher pour faire le même travail. »  

C’est pourquoi l’AFPC a demandé au gouvernement fédéral d’introduire sans tarder des dispositions anti-briseurs de grève dans le Code canadien du travail. « Heureusement, le ministre croit comme nous que ces changements pressent et j’ai pu discuter de ce cas précis avec lui aujourd’hui », ajoute Chris Aylward. 

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24 Mars 2023