L’éducation pour toutes et tous : une coalition du secteur postsecondaire se mobilise

La campagne « L’éducation pour toutes et tous » a été lancée la semaine dernière. Fruit d’une coalition fondée par l’AFPC et d’autres syndicats, elle rassemble des travailleuses, travailleurs, étudiantes et étudiants du secteur universitaire. L’objectif? Mobiliser nos membres et revendiquer un système d’enseignement postsecondaire public, abordable et de grande qualité. La coalition, qui regroupe l’Association canadienne des professeures et professeurs d’université (ACPPU), la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants (FCÉÉ), le Syndicat canadien de la fonction publique, le Syndicat national des employées et employés généraux du secteur public et l’APFC, représente plus d’un million de personnes du secteur universitaire partout au pays.

Cette initiative conjointe a pris son envol avec une table ronde où les membres ont discuté de leurs aspirations pour la campagne. En gros, la coalition militera pour :

  • un système d’enseignement postsecondaire de grande qualité, entièrement accessible, financé par l’État et respecté pour son rôle important sur les plans économique, social et culturel;
  • des emplois stables, de bons salaires et de bonnes conditions de travail pour tout le personnel des collèges et universités et la fin de la sous-traitance et de la privatisation des services, notamment l’enseignement, l’entretien ménager et les services alimentaires;
  • un écosystème de recherche axé sur la quête du savoir – et non les intérêts du privé – qui investit dans toutes les disciplines, protège la propriété intellectuelle, veille à ce que les résultats demeurent un bien public et soutient les chercheurs tout au long de leur carrière universitaire;
  • une gouvernance ouverte et transparente qui représente la diversité du corps professoral, de l’effectif étudiant et du personnel d’administration et de soutien de sorte que les décisions qui ont une incidence sur la communauté universitaire soient prises par les personnes concernées;
  • des limites strictes pour éviter que les entreprises et les donateurs privés contrôlent la recherche, la matière enseignée et la dotation dans les établissements postsecondaires.

France Filion, directrice des SLCD à l’AFPC-Québec et présidente de la section locale 17751 (SERUM) à l’Université de Montréal, était une des panélistes de la table ronde. Elle a souligné l’importance de ce travail : « Pour un pays développé, ne pas investir dans la recherche postsecondaire équivaut à un véritable suicide économique. »

L’AFPC représente plus de 25 000 travailleuses et travailleurs qui enseignent, mènent des recherches critiques dans de nombreux domaines, aident les étudiants qui vivent en résidence et appuient le travail des professeurs et d’autres membres du personnel enseignant. Depuis le début de la pandémie, les membres de l’AFPC sont à l’avant-garde des mesures essentielles pour gérer la crise, en contribuant activement à la recherche d’un vaccin ou à la lutte contre les infections.

La campagne se déroulera tout au long de l’année et débutera par la publication d’un exposé important d’ici quelques semaines. Ça vous intéresse? Inscrivez-vous à la liste de diffusion pour ne rien manquer!

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27 Janvier 2021