Des membres de partout au pays se sont réunis le mois dernier à l’occasion de la table ronde inaugurale du secteur de la santé. L’objectif : discuter des défis propres au secteur et trouver des pistes de solutions.
Défis
Partout au pays, les travailleuses et travailleurs de la santé – qu’on a mis sur un piédestal au sommet de la pandémie – sont au bord de l’épuisement professionnel. Parmi les principales causes soulevées à la réunion figurent les difficultés de recrutement et de maintien en poste, que les membres ont attribuées au piètre équilibre travail-vie personnelle, à la lourde charge et aux conditions de travail dangereuses découlant du manque de personnel. Ces problèmes dissuadent les aspirantes et aspirants d’intégrer le secteur, ce qui vient accentuer la crise.
Les membres ont aussi tiré la sonnette d’alarme au sujet de la privatisation et du recours aux agences. Ce n’est pas un secret : le privé fait passer les profits avant les gens. Qui plus est, le personnel des agences n’a souvent aucun lien avec la population locale et est rarement sensibilisé à sa culture, en particulier dans le Nord, ce qui amenuise la qualité des soins offerts.
Pistes de solutions
Les membres ont discuté de différentes façons de faire front devant ces défis, de la négociation de meilleures conditions de travail au lobbying auprès des élues et élus.
« Ces tables rondes sont d’excellentes occasions de collaborer à des solutions pour enrayer la crise, a déclaré Sharon DeSousa, présidente nationale de l’AFPC. Travailler ensemble nous rappelle que nous ne sommes pas seuls dans cette lutte, et renforce notre détermination à revendiquer de meilleurs services publics pour tout le monde. »
« Ça fait plus de dix ans que je suis infirmière dans le Nord, et je peux témoigner de ce qui se passe quand le gouvernement met les gens au second plan. Je suis fière de faire partie de l’organisation qui représente la majorité des travailleuses et travailleurs de la santé dans les territoires », témoigne Josée-Anne Spirito, vice-présidente exécutive de l’AFPC-Nord. « On est l’un des syndicats les plus forts au pays et le plus grand dans le Nord. On doit continuer de protéger nos membres et de lutter pour un réseau de la santé public et universel sur lequel les travailleuses et travailleurs et leur famille peuvent compter. »
La prochaine table ronde réunira le personnel des centres d’appels, les 22 et 23 janvier, à Ottawa.