L’AFPC poursuit sa lutte contre la privatisation des emplois de la fonction publique fédérale, notamment en participant à une étude sur la sous-traitance menée par le Comité des opérations gouvernementales et des prévisions budgétaires de la Chambre des communes (Comité OGGO). Les arguments de l’AFPC sont les suivants :
- La sous-traitance et la privatisation, ça n’apporte rien de bon : ça finit par coûter plus cher et ça donne de moins bons résultats.
- Le gouvernement ne peut refiler tous les risques au sous-traitant. Si l’entreprise ne parvient pas à fournir un service, le gouvernement doit en assumer la responsabilité. En confiant le travail à un sous-traitant, on finit souvent par perdre l’expertise acquise au fil des ans et les outils nécessaires pour effectuer correctement le travail.
- Les ententes conclues avec les entreprises privées sont loin d’être transparentes, ce qui empêche la population de vraiment savoir ce qui se passe.
- Le recours massif aux agences de placement temporaire est inacceptable. Ce qu’il faut, c’est un plan de dotation qui prévoit l’embauche de personnel permanent.
- Le gouvernement doit ramener à l’interne le travail confié à la sous-traitance.
- La sous-traitance mine les efforts déployés pour que la fonction publique soit aussi diverse que la population qu’elle sert.
Le Syndicat de l’Emploi et de l’Immigration du Canada (SEIC, un Élément de l’AFPC) a également rencontré le comité pour le sensibiliser aux répercussions de la sous-traitance du travail du centre d’appels 1-800-O-Canada. Le travail du comité se poursuit et l’AFPC attend avec impatience son rapport et ses recommandations.
Entre-temps, la fin de la sous-traitance demeure une priorité à la table de négociation des enjeux communs. Même si le rapport des quatre CIP n’abordait pas cette question, les négociateurs continueront à défendre les intérêts de nos membres.
Il n’y a pas de doute : les fonctionnaires sont les mieux placés pour fournir les services dont dépend la population. Nos membres savent qu’en se tournant vers la sous-traitance, la privatisation et les agences de placement temporaire, le gouvernement finit par payer plus cher pour des services de moindre qualité. La sous-traitance n’est qu’un tour de passe-passe où les dépenses sont transférées d’un poste budgétaire à un autre (de la masse salariale aux services contractuels). Le gouvernement donne ainsi l’illusion d’être économe, alors que de grandes entreprises du monde entier s’en mettent plein les poches.
Pour en savoir plus, regardez le témoignage du SEIC et de l’AFPC, et lisez notre mémoire.