L’Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC) et le Syndicat des employé-e-s des Anciens combattants (SEAC) lancent une campagne enjoignant au gouvernement fédéral de cesser de sous-traiter les services destinés aux vétérans et d’embaucher un plus grand nombre de gestionnaires de cas permanents.
Dans la foulée de la sortie d’un rapport accablant de la vérificatrice générale sur les arriérés et les retards de traitement à Anciens Combattants Canada (ACC), le Ministère a annoncé l’octroi d’un contrat de 560 millions de dollars pour la sous‑traitance des services de réadaptation. Cette décision coûtera plus cher aux contribuables, réduira les services aux vétérans et engorgera un système qui déjà peine à répondre aux besoins.
Au lieu d’embaucher des fonctionnaires qualifiés, ACC confie la prestation de services de réadaptation aux vétérans à une grande entreprise qui fait passer les profits avant les gens.
« Nos vétérans tardent déjà à obtenir des services. Ce nouveau contrat ne fera que causer encore plus de stress et d’anxiété liés à l’attente de services », explique Virginia Vaillancourt, présidente nationale du SEAC.
C’est pourquoi l’AFPC-SEAC demande au gouvernement fédéral de retarder l’exécution du nouveau contrat de service jusqu’à ce qu’un examen public complet puisse être mené.
« Compte tenu des services qu’ils ont rendus à notre pays, nos vétérans méritent d’être traités avec le plus grand soin et le plus grand respect », explique le président national de l’AFPC, Chris Aylward. « Or, le gouvernement refuse de régler les problèmes systémiques à ACC qui ne font que compliquer la vie des vétérans et du personnel qui est là pour les aider. »
L’AFPC-SEAC a demandé à rencontrer le ministre des Anciens Combattants, Lawrence MacAuley, pour discuter des services de réadaptation et de la pénurie de personnel au Ministère. Le syndicat a aussi pressé le gouvernement d’annuler le contrat, à moins que celui-ci puisse prouver qu’il ne nuira pas aux vétérans et ne causera pas d’autres retards dans la prestation de services. La réponse du gouvernement se fait attendre.