L’AFPC a remporté une victoire historique en mettant fin aux droits de scolarité exorbitants pour ses membres étrangers inscrits au doctorat à l’Université Queen’s. En effet, l’université a récemment annoncé que, à compter du mois de septembre, tous nos membres paieront les mêmes droits de scolarité au doctorat, quel que soit leur statut d’immigration. Cette décision est le fruit d’une campagne de deux ans, menée par les étudiants et les étudiantes membres de la section locale 901.
En 2019, des étudiantes et étudiants étrangers, membres de l’AFPC, ont fondé un groupe de travail composé d’auxiliaires d’enseignement et de recherche ainsi que de chargés de cours. Ils ont lancé une campagne de sensibilisation sur le campus pour attirer l’attention sur la pratique discriminatoire consistant à faire payer aux doctorants étrangers des droits de scolarité deux fois plus élevés que ceux des doctorants canadiens. Le groupe de travail a écrit une lettre ouverte à l’université pour demander la parité de ces droits et a lancé une pétition qui a été signée par plus de 300 étudiants étrangers diplômés.
Dans la foulée de ces actions, l’Université Queen’s a commandé une étude sur le bien-être de ses étudiants diplômés, qui a révélé que les doctorants étrangers vivaient dans des conditions extrêmement précaires : une fois les droits de scolarité et le loyer payés, ils ne disposaient que de 22 $ par mois pour vivre. Les résultats de l’étude ont poussé l’université à reconsidérer son programme d’aide financière aux étudiants diplômés et à mettre fin aux droits de scolarité inéquitables pour les doctorants étrangers.
« Cela a toujours été notre réalité. Nous avons vu nos collègues peiner à joindre les deux bouts et jongler avec plusieurs petits boulots juste pour pouvoir payer leurs droits de scolarité. Nous sommes passés à l’action il y a deux ans, et notre syndicat a pris les devants en nous ouvrant des portes et en donnant plus de poids à notre démarche », explique Canan Sahin, doctorante turque au Département d’études politiques et déléguée syndicale en chef de la section locale 901.
L’AFPC espère que l’Université Queen’s servira d’exemple aux autres établissements postsecondaires du pays, qui imposent injustement des droits de scolarité élevés aux étudiants étrangers, alors que la plupart des cours sont maintenant virtuels. Mettre fin au recours excessif aux droits de scolarité exorbitants des étudiants étrangers est l’une des revendications de la campagne « L’éducation pour toutes et tous », une initiative conjointe de l’Association canadienne des professeures et professeurs d’université, de la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants, du Syndicat canadien de la fonction publique et du Syndicat national des employées et employés généraux du secteur public.
Joignez-vous à la lutte de L’éducation pour toutes et tous en vous inscrivant et en apportant votre soutien en ligne.