L'AFPC demande des changements à la Commission canadienne des droits de la personne

Le mois dernier, l’AFPC a présenté, lors d’une audience devant le Comité sénatorial permanent des droits de la personne, un exposé sur le racisme anti-noir, le sexisme et la discrimination systémique au sein de la Commission canadienne des droits de la personne (CCDP) et de la fonction publique fédérale dans son ensemble.

L’audience faisait suite à l’admission, par le gouvernement, de la discrimination pratiquée par la CCDP envers les personnes noires ou racialisées qu’elle emploie.

« La discrimination systémique est si solidement ancrée dans l’administration publique du pays que même l’organisme gouvernemental chargé de la combattre n’y échappe pas », déplore Chris Aylward, président national de l’AFPC.

« Il faut des mesures de transparence et de reddition de comptes quant à la gestion par la Commission des plaintes liées à la race et les allégations de racisme à l’interne. Autrement, nos membres et le public cesseront de croire au leadership de la Commission, et c’est toute l’institution qui en sera affaiblie. »

Dans notre présentation, nous avons mis en lumière la lutte constante que fait l’AFPC au racisme dans la fonction publique. En 2020, nous avons déposé un grief de principe à ce sujet. En 2021, nous avons informé la vérificatrice générale de nos préoccupations, à savoir que la CCDP ne traitait pas adéquatement les plaintes liées à la race, pratiquait une inclusion de façade des groupes d’équité et omettait de consulter les membres racialisés du personnel sur les solutions concrètes possibles aux problèmes systémiques de l’organisme.

Chris Aylward a reconnu que toutes les institutions devaient redoubler d’ardeur pour éradiquer le racisme systématique dans leurs rangs et que l’AFPC et les autres syndicats au pays ne faisaient pas exception.

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2 Juin 2023