Aujourd’hui, des milliers de fonctionnaires fédéraux et d’alliés participeront à une journée nationale d’action pour demander « Où est Mona? ». La présidente du Conseil du Trésor, Mona Fortier, brille par son absence à la table de négociation. Les 165 000 membres de l'Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC) qui l'attendent perdent du terrain face à l'inflation galopante.
Les membres du plus grand syndicat de fonctionnaires fédéraux veulent des augmentations de salaire qui suivent le coût de la vie, une meilleure conciliation travail-vie personnelle et des milieux de travail plus sécuritaires et inclusifs.
« Les travailleuses et travailleurs se battent pour améliorer leurs salaires et leurs conditions de travail parce qu’avec le coût de la vie qui explose, leur pouvoir d’achat ne cesse de diminuer », explique Chris Aylward, président national de l’AFPC. « Le gouvernement s’attend à ce que nos membres acceptent l’équivalent d’une baisse de salaire alors qu’il devrait plutôt les aider à traverser cette période difficile. »
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Le pourparlers se sont rompus en mai lorsque le gouvernement a refusé de bonifier une offre salariale qui était bien en dessous de l’inflation. Les parties sont présentement devant les commissions de l’intérêt public (CIP) établies par la Commission des relations de travail et de l’emploi dans le secteur public fédéral. Les audiences se concluront en décembre.
Sans contrat de travail depuis l’été 2021, les membres de l’AFPC ont vu leur pouvoir d’achat amputé d’au moins 10 % au cours des deux dernières années. Nourriture, services publics, essence… le montant des factures grimpe à vue d’œil.
« Nos membres sont obligés de faire des sacrifices parce qu’ils ont de plus en plus de difficulté à joindre les deux bouts. Ils doivent surveiller ce qu’ils mangent, annuler les activités parascolaires de leurs enfants ou même trouver des colocs pour couvrir le loyer », déplore Chris Aylward.
« C’est la ministre Fortier qui est ultimement responsable des négos, et nos membres lui envoient un message clair aujourd’hui : on est prêts à tout pour obtenir un bon contrat de travail. On ira jusqu’à débrayer pour protéger les travailleuses et travailleurs de l’inflation. »