Cela fait trois ans que le système de paye Phénix a été lancé, et pourtant de milliers de membres de l’AFPC sont toujours aux prises avec des problèmes de paye : ils sont trop payés, sous-payés, voire privés de salaire.
À l’occasion du troisième anniversaire de Phénix, les membres de l’AFPC se rassembleront pour faire pression sur le gouvernement afin qu’il prenne urgemment des mesures. Le 28 février, l’AFPC manifestera dans la région de la capitale nationale en vue de démarrer d’une série d’actions à travers le pays. Voici ses revendications : des mesures plus concrètes pour réduire l’arriéré, un échéancier précis pour mettre fin au cauchemar Phénix et l’indemnisation de centaines de milliers de fonctionnaires touchés.
Des progrès, oui mais...
La mobilisation syndicale ayant suivi la journée d’action de l’an dernier nous a permis de remporter plusieurs victoires dans ce dossier. Ensemble, nous avons forcé le gouvernement à :
- suspendre le recouvrement des trop-payés et des avances de salaire d’urgence jusqu’à ce que tous les problèmes de paye soient réglés;
- décider que le Conseil du Trésor accepte désormais les réclamations liées aux pertes financières attribuables à Phénix;
- mettre fin au recouvrement des montants bruts.
Malgré ces victoires, au début de l’année 2019, le Centre des services de paye de la fonction publique avait encore un arriéré de plus de 280 000 mouvements. Trois ans après le lancement de Phénix, près des deux tiers des données RH sont encore saisies en retard. Cette situation entraîne des problèmes de paye à tous les niveaux, sans oublier que Phénix retarde toujours la mise en œuvre de nos conventions collectives et le versement de la paye rétroactive due à nos membres.
Vu que le cauchemar Phénix est loin d’être terminé, nous exigeons du gouvernement qu’il :
- Augmente le personnel et fournisse la formation nécessaire pour :
- aider les membres du Centre de contact avec la clientèle et du Centre des services de paye de la fonction publique;
- réduire le nombre de requêtes liées à Phénix en veillant à ce que les données RH soient saisies à temps;
- éliminer l’arriéré dans le traitement des mouvements, y compris la mise en œuvre des conventions collectives et le versement de la paye avec effet rétroactif.
- Établisse un calendrier précis, dont il sera tenu responsable du non-respect des échéanciers, pour stabiliser le système Phénix, éliminer l’arriéré et passer à un nouveau système de paye.
- Indemnise tous les fonctionnaires pour le calvaire qu’ils ont enduré sur le plan financier et émotionnel à cause de Phénix.
Pour comble d’insulte, l’offre en négociation
Pour doubler ses torts d’un affront, le gouvernement a récemment proposé lors des négociations, un gel des salaires de deux ans suivi d’une maigre augmentation de 0,75 % par année pour plus de 90 000 membres visés par les négociations avec le Conseil du Trésor.
Nos membres méritent bien plus que ce manque de respect continu, car ils se présentent au travail tous les jours pour fournir les services essentiels à la population canadienne, alors même qu’ils ne sont pas payés comme il se doit.
Le 28 février, joignez-vous à nous pour remporter d’autres victoires et demander au gouvernement de se présenter à la table de négociation avec une offre équitable.