Grève imminente pour les 500 membres civils de l’AFPC sur les bases militaires

Près de 500 travailleuses et travailleurs qui fournissent des services indispensables sur les bases militaires de l’Ontario et du Québec débrayeront à compter du XX janvier s’ils n’arrivent pas à conclure une entente avec les Fonds non publics, un organisme de la fonction publique fédérale. 

Il y aura grève aux bases de Bagotville, Kingston, Montréal−Saint-Jean, Ottawa, Petawawa et Valcartier. 

Le personnel des Fonds non publics (FNP) offre aux membres des Forces armées et à leurs familles des services commerciaux, alimentaires et financiers ainsi que des activités de mise en forme et de loisirs.

« Les personnes qui travaillent pour les FNP offrent un appui essentiel aux militaires et à leurs familles, mais elles font à peine le salaire minimum et doivent souvent jongler avec deux emplois pour faire joindre les deux bouts », déplore Chris Aylward, président national de l’AFPC. « Elles devraient toucher le même salaire que leurs homologues du gouvernement fédéral, mais ce n’est pas le cas. » 

Leurs principales revendications : des salaires équitables, une seule et même grille salariale pour le personnel d’un bout à l’autre du pays, et une meilleure sécurité d’emploi. L’adoption d’une grille salariale pancanadienne rehausserait la rémunération des membres et ferait en sorte que toutes les personnes qui font le même travail touchent le même salaire.  

« Le personnel des FNP est nettement sous-payé par rapport aux autres fonctionnaires fédéraux et figure même parmi les travailleuses et les travailleurs les moins payés au pays », s’indigne June Winger, présidente nationale de l’Union des employés de la Défense nationale (UEDN). « Nos membres demandent le respect, et la solution est toute simple : leur payer un salaire juste et décent, partout au pays. » 

Ces membres de l’AFPC sont des fonctionnaires fédéraux, mais comme ils ne relèvent pas du Conseil du Trésor ni de la Défense nationale, ils ne bénéficient pas des conditions de travail et des salaires qui ont été négociés à l’issue de la grève menée au printemps dernier par les 155 000 fonctionnaires d’un océan à l’autre. 

« Les FNP nous traitent comme du personnel de seconde classe, en nous payant moins que nos collègues de la fonction publique qui font exactement la même chose », affirme Cathy O’Kane, vice-présidente de l’UEDN responsable des membres aux FNP et employée des FNP depuis une trentaine d’années. « Il m’a fallu plus de 30 ans pour obtenir le même salaire qu’un employé occasionnel débutant à la Défense nationale. Je veux améliorer les choses pour tous les membres aux FNP, dans l’espoir que personne d’autre n’ait à vivre ce que j’ai vécu. » 

Sujets: 

Employeurs: 

12 Janvier 2024