Thu Trinh, membre de l’AFPC, aime son travail.

Agente des prestations à Emploi et Développement social Canada, elle aime trouver la cause des trop-payés ou des moins-payés et rectifier les demandes de prestations pour aider les gens.

« Si quelqu’un a besoin d’assurance-emploi et qu’il n’y a pas de fonctionnaire pour s’en occuper, la personne ne sera pas payée. Non seulement elle n’aura rien à manger, mais elle ne sera pas capable de subvenir aux besoins de ses enfants. Si on n’était pas là, les contribuables ne pourraient pas toucher l’argent qui leur est dû. »

Trinh est tout simplement déçue que son employeur ne semble pas voir les choses de la même façon.  

Le gouvernement fédéral, qui devrait relever la barre pour tous les travailleurs et travailleuses au pays, propose plutôt des augmentations de salaire qui ne tiennent aucunement compte de la hausse vertigineuse du taux d’inflation. Résultat : ce sont les fonctionnaires fédéraux qui en font les frais. « Tout coûte plus cher. Nos salaires devraient augmenter en conséquence. Ça m’inquiète, ça me décourage et ça me déçoit. On a toujours été là pour servir la population, même pendant la pandémie. On mérite mieux que ça! »

Soutien constant aux travailleuses et travailleurs en temps d’incertitude

La pandémie a été un défi pour Trinh, mère et travailleuse à temps plein. Mais comme des milliers d’autres fonctionnaires, elle a su s’adapter et se démener pour continuer à offrir des services de qualité envers et contre tout.  

« Depuis mars 2020, je travaille fort pour que les Canadiennes et Canadiens soient payés et pour empêcher le pays de sombrer. J’en suis bien fière. »

Malheureusement le paysage économique a radicalement changé ces deux dernières années. Retourner au bureau avec tout ce que cela implique comme dépenses (déplacement, stationnement, garde d’enfants) à un moment où les coûts ont explosé est insoutenable.

Trinh s’inquiète également du manque de diversité au niveau de la direction. Elle occupe le même poste qu’à son embauche, il y a dix ans, alors que beaucoup de ses collègues ont gravi les échelons.

Provoquer le changement

Trinh est consciente qu’on peut changer les choses en se mobilisant. Cette présidente de section locale se réjouit d’aider ses 300 membres à connaître et à défendre leurs droits, à bâtir et à renforcer la section locale, à promouvoir la diversité et l’inclusion, et surtout, à contribuer aux efforts de l’employeur pour rendre le milieu de travail plus sain et moins toxique.

Forte de son expérience, elle estime extrêmement utile de participer à la vie syndicale.

« Vous payez vos cotisations. Si vous voulez voir des changements, appuyez votre syndicat. Participez activement et faites-vous entendre! »