Les négociations pour le financement du Fonds sont de plus en plus couronnées de succès. Jusqu’à présent, nous avons réussi à négocier le Fonds auprès de 102 unités au pays. La taille des unités varie, des conseils de hameaux et commissions du logement dans le Nord aux employeurs pancanadiens comme Postes Canada. Nous avons 4 éléments nationaux qui contribuent également au Fonds.
Les modes de contribution au Fonds de justice sociale varient selon la nature de l’unité de négociation. Certains groupes ont accepté la demande initiale de 0,01 $ l’heure par employé, tandis que d’autres employeurs ont opté pour un don forfaitaire, soit annuel, soit une seule fois au cours de la période d’effet de la convention, selon l’importance de l’organisme et la durée de la convention collective. Dans certains cas, les employés versent au FJS une contribution de contrepartie égale à celle de l’employeur, ce qui fait doubler les contributions.
En novembre 2016, le Syndicat des employés du Nunavut a signé une nouvelle convention avec le gouvernement du Nunavut qui comprenait un protocole d’entente assurant le versement, par l’employeur, d’une contribution de 0,01 $ par heure normale travaillée au FJS. Toutes les contributions versées en vertu de ce protocole seront distribuées sur le territoire du Nunavut.
En avril 2009, des membres du Syndicat des travailleurs du Nord qui travaillent pour le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest ont négocié une contribution volontaire au FJS de 0,02 $ l’heure par membre, lorsque leur employeur a refusé de contribuer au FJS. Cette généreuse contribution des membres du STN représente une part importante du budget du FJS consacré aux programmes de lutte contre la pauvreté au Canada, ainsi que pour la défense des droits des travailleuses et travailleurs et des droits de la personne dans le monde. Une année plus tôt, en 2008, les employés de la Société d’énergie des Territoires du Nord-Ouest sont devenus le premier groupe de membres de l’AFPC à contribuer directement au Fonds plutôt que par l’intermédiaire de leur employeur.
Le Fonds international des postes et communications, négocié entre le Syndicat des employés des postes et communication, l’AFPC et la Société canadienne des postes, fournit du financement pour des programmes d’alphabétisation au Canada et ailleurs dans le monde. Le Fonds a été négocié pour la premier fois en avril 2005.
Quatre éléments ont pris des mesures importantes pour trouver des façons d’appuyer le FJS et d’exprimer leur solidarité avec les travailleuses et les travailleurs au Canada et dans le Sud global. L’Union canadienne des employés des transports, le Syndicat de l’Emploi et de l’Immigration du Canada, le Syndicat des services gouvernementaux, et l'Union des employés de la Défense nationale ont adopté des résolutions visant à contribuer au FJS, sur la base du nombre de leurs employés et des heures travaillées ou en fonction d'une subvention annuelle.
Quel que soit le montant de la contribution ou le mode de contribution, les membres sentent un réel besoin de faire leur part et de changer la société, que ce soit sur la scène locale, nationale ou internationale.
La contribution au Fonds de justice sociale demeure une revendication prioritaire dans nos négociations. Nous tentons toujours d’obtenir un financement soutenu des grands employeurs, mais toutes les contributions comptent. Plus les membres et les employeurs partout au pays réalisent la valeur du travail du FJS, plus grandes sont nos chances de succès à la table de négociation.