L’AFPC a déposé, au nom du Syndicat de l’Emploi et de l’Immigration du Canada (SEIC), un grief de principe contre Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) en raison du traitement préjudiciable et discriminatoire infligé à ses membres racialisés. Le grief a été déposé le 15 mars, une semaine avant la Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale.
Le grief de principe fait valoir que la discrimination persistante et systémique à l’endroit de certains membres du personnel d’IRCC du fait de la race, de l’origine nationale ou ethnique et/ou de la couleur contrevient aux dispositions de la convention collective et de la Loi canadienne sur les droits de la personne.
« Le nombre de fonctionnaires fédéraux qui sont victimes de discrimination et de harcèlement dans la fonction publique fédérale est effarant et inacceptable, s’indigne Chris Aylward, président national de l’AFPC. L’AFPC ne cessera d’agir que lorsque nos milieux de travail seront exempts de racisme, de discrimination et d’oppression. »
La discrimination systémique découle de comportements, de politiques ou de pratiques qui font partie des structures sociales et administratives de l’organisation et dont l’ensemble crée ou perpétue une situation désavantageuse pour les personnes racialisées. Dans ce dossier, l’IRCC a montré son incapacité ou son refus de s’attaquer de façon proactive aux problèmes, notamment lorsque les personnes racialisées se voient exclues des possibilités d’emploi et d’avancement professionnel.
L’AFPC et le SEIC demandent plusieurs mesures correctives, en l’occurrence des actions concrètes pour éliminer la discrimination au travail et prévenir les pratiques discriminatoires. Ils réclament également un dédommagement pour tous les membres touchés.
« Nous sommes déterminés à lutter contre le racisme au travail et à continuer de bâtir un syndicat fort, uni et antiraciste qui mène de front la lutte contre l’oppression et la discrimination systémiques », ajoute Eddy Bourque, président national du SEIC. Nous allons défendre la cause de nos membres racialisés pour faire comprendre au gouvernement que trop, c’est trop. »
Prochaines étapes
Nous espérons pouvoir établir le dialogue avec l’employeur, mais il est possible que le grief soit soumis à l’arbitrage auprès de la Commission des relations de travail et de l’emploi du secteur public fédéral. Tout dépendra de la décision qui sera rendue au dernier palier. Soulignons que contrairement aux autres types de griefs, les griefs de principe passent directement au dernier palier. Pour le moment, la date de l’audience n’est pas encore fixée.
Entre-temps, l’AFPC renouvelle sa demande d’imposer une formation sur le racisme, le harcèlement et la discrimination systémiques à la fonction publique fédérale, demande que le Conseil du Trésor a catégoriquement rejetée à la table des enjeux communs en décembre.
Pour en savoir plus sur les mesures que prend l’AFPC pour faire progresser l’équité en matière d’emploi, nous invitons les membres à participer au panel sur le recours collectif des fonctionnaires noirs, le 21 mars à 19 h (HAE).