L’AFPC, qui figure parmi les plus grands syndicats canadiens, respecte le droit de manifester de façon pacifique, mais depuis presque une semaine, les protestataires du convoi de camions tiennent la capitale nationale en otage et il est grand temps que les gouvernements fédéral et provincial, ainsi que le Service de police et la Ville d’Ottawa interviennent pour protéger la population.
L’AFPC ne tolère aucune manifestation mettant de l’avant des symboles racistes, comme le drapeau des confédérés, la croix gammée et autres symboles antisémites, islamophobes et néonazis. Les protestataires ont envahi des commerces locaux en faisant fi des mesures sanitaires, forçant ainsi leur fermeture. Ils ont harcelé des travailleurs et menacé des résidents, en particulier des personnes noires, autochtones et racialisées, des membres de la communauté LGBTQ2+, des femmes et des personnes ayant un handicap.
Ces manifestants ne représentent pas la majorité des camionneurs et n’ont pas le droit d’intimider et de harceler des résidents, de tenir des propos haineux et racistes, ni de profaner et de vandaliser des monuments commémoratifs.
Quand, par le passé, des groupes racialisés et marginalisés ont organisé des manifestations légitimes et pacifiques, les policiers les ont aspergés de gaz poivré et mis en détention. Face à un groupe de manifestants encourageant ouvertement des actes haineux, perturbant la paix publique et dépassant clairement les bornes, la police d’Ottawa refuse maintenant d’agir pour protéger ses résidents et appliquer les règlements municipaux. Ce traitement inégal et raciste est extrêmement troublant.
Il ne faut pas s’y méprendre : si on tolère de telles perturbations nourries par la haine dans nos communautés, il est garanti qu’elles se reproduiront ailleurs.
Chacun a le droit de manifester bruyamment, mais pas de porter atteinte à la dignité des gens et de menacer leur sécurité. Il est temps que ces fauteurs de trouble retournent chez eux.