La décision du gouvernement fédéral de transférer à Canada Vie l’administration du Régime de soins de santé de la fonction publique est source de frustrations pour plus de 1,7 million de fonctionnaires fédéraux, actuels et retraités, et leurs personnes à charge. Voici l’histoire de certains d’entre eux. Ensemble, faisons pression sur le gouvernement pour qu’il corrige la situation sans plus tarder. 

Les temps d’attente interminables ne sont pas les seuls problèmes auxquels se butent les fonctionnaires fédéraux quand vient le temps de bénéficier de leurs avantages sociaux. En effet, depuis que le gouvernement a confié l’administration du Régime de soins de santé de la fonction publique à Canada Vie, les problèmes se sont multipliés pour nos membres. C’est le cas de Kari, fonctionnaire de Kelowna, en Colombie-Britannique, dont la santé a pris un coup depuis que le Régime a changé de mains. 

Kari a besoin de médicaments pour son cœur, son cerveau et ses muscles, et pour soulager la douleur. Depuis que Canada Vie a pris la relève de Sun Life, sa vie est devenue « un véritable cauchemar ». 

Kari et son conjoint n’ont pu obtenir qu’un remboursement partiel de ses médicaments, même en combinant leurs avantages, et sans aucune explication valable de Canada Vie, qui refuse de rembourser la part autrefois remboursée par Sun Life.  

Kari a besoin d’injections mensuelles pour soulager ses migraines, ce qui lui coûte 700 $ par mois. Sans ces injections, elle souffre de migraines sévères pendant 15 à 20 jours par mois. Canada Vie prétend que la province couvre le traitement, mais la province affirme que c’est Canada Vie qui doit en assumer les frais jusqu’à ce qu’elle ait acquitté la franchise.  

Depuis le transfert du Régime à Canada Vie en juillet, Kari et son conjoint ont déboursé plus de 3 000 $ de leur poche pour des factures médicales, en espérant qu’une partie de cet argent leur sera remboursé plus tard. Pour l’instant, Kari a dû arrêter ses traitements contre la migraine, car avec la flambée du coût de la vie, elle n’en a tout simplement plus les moyens.  

« Je sais qu’il y a des gens dans des situations pires que la mienne, mais à quoi bon cotiser à un régime qui ne tient pas ses promesses? », déclare-t-elle.  

On lui répond que tout ce qu’elle peut faire, c’est attendre. En effet, Canada Vie l’a informée qu’elle accuse environ un mois de retard dans le traitement des demandes spéciales. Kari n’a donc pas le choix; elle doit endurer ses affreuses migraines jusqu’à ce que ses demandes soient traitées. Dans l’espoir de faire avancer son dossier, elle s’est tournée vers l’ombudsman et son député.  

Kari n’est pas la seule à souffrir de ce fiasco. Les travailleuses et travailleurs doivent maintenant faire des choix difficiles : payer leurs factures, endurer des problèmes de santé chroniques ou se procurer leurs médicaments. 

Canada Vie et le gouvernement fédéral continuent de mal gérer les avantages sociaux des fonctionnaires et le transfert d’assureur commence à ressembler drôlement au fiasco Phénix. C’est inacceptable! Le gouvernement doit exiger des comptes de Canada Vie pour les nombreux problèmes que subissent les membres et trouver des solutions concrètes pour que les membres bénéficient sans délai des avantages sociaux auxquels ils ont droit.  

Si le changement d’assureur vous cause des difficultés, écrivez à votre député fédéral pour l’inciter à convaincre Anita Anand, présidente du Conseil du Trésor, et Yves Duclos, ministre de Services publics et Approvisionnement Canada, de mettre Canada Vie au pas.