Budget 2023 : des miettes pour le personnel du secteur postsecondaire

Le budget 2023 du gouvernement fédéral offre bien peu aux membres de l’AFPC qui travaillent dans le secteur postsecondaire.

Nos membres du milieu universitaire qui dépendent de subventions, notamment les chercheuses et chercheurs postdoctoraux, restent une fois de plus sur leur faim. Ils ne pourront compter sur aucun financement additionnel du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie, du Conseil de recherches en sciences humaines, ni des Instituts de recherche en santé. Ces organismes sont pourtant garants de la qualité de la recherche en milieu universitaire au Canada. L’inflation a grandement déprécié la valeur des subventions, mais les besoins augmentent et le monde de la recherche peine à y répondre. 

Le budget ne prévoit pas non plus de fonds additionnels pour les dépenses d’exploitation des universités, malgré la promesse du gouvernement de protéger les établissements d’enseignement postsecondaire contre les restructurations, comme ce fut le cas de l’Université Laurentienne en 2021.

À part quelques faibles mesures pour améliorer l’équité fiscale et rendre la vie plus abordable, le budget n’offre aucune aide aux travailleurs et travailleuses du secteur postsecondaire qui ne peuvent plus joindre les deux bouts en raison du coût élevé du logement, des droits de scolarité, des biens de première nécessité et du transport en commun.

On assiste, depuis plusieurs années, aux montagnes russes des bourses d’études. Le budget de 2019 en a fait passer le montant maximal annuel de 3 000 $ à 4 200 $, montant qui a augmenté à 6 000 $ durant la pandémie. Au début de l’année en cours, il est redescendu à 3 000 $ et avec le budget de 2023, il remonte à 4 200 $. Bref, ce que le gouvernement qualifie fièrement d’augmentation n’est qu’un retour à 2019, sans tenir compte de l’inflation record.

L’AFPC continuera à presser le gouvernement fédéral d’appuyer le personnel du secteur postsecondaire.

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14 Avril 2023