Depuis plus de 20 ans, l’AFPC est le syndicat de prédilection des travailleuses et travailleurs du secteur postsecondaire.
Il y a des lustres que les universités comptent sur les auxiliaires d’enseignement et de recherche, les postdoctorants et nombre d’autres travailleurs et travailleuses embauchés à court terme pour appuyer leurs programmes. Nombre d’entre eux gagnent des salaires de misère et ont peu ou pas d’avantages sociaux, mais grâce à la syndicalisation, leur sort s’est beaucoup amélioré.
« Ils sont plus de 30 000 travailleuses et travailleurs du secteur postsecondaire à avoir choisi l’AFPC, ce qui fait de notre syndicat l’un des plus forts du milieu », précise Alex Silas, vice-président exécutif de l’AFPC-RCN.
C’est en 1996 que l’AFPC a recruté ses premiers membres du secteur, soit les auxiliaires d’enseignement de l’Université Western. Aujourd’hui, le syndicat compte des membres dans plus de 25 établissements postsecondaires du pays.
« Je ne m’étais jamais considérée comme travailleuse », avoue Carolyn Whipp, une diplômée de l’Université Wilfred-Laurier qui a appuyé la campagne de syndicalisation lorsqu’elle était auxiliaire d’enseignement. « Mais je commence à comprendre que la syndicalisation peut amener des gens ayant des préoccupations communes à s’unir pour faire valoir leurs droits par la force collective. »
C’est grâce à cette force que ces membres de l’AFPC ont fait des gains appréciables à la table de négociation. En plus d’améliorer
leur rémunération, leurs avantages sociaux et leur sécurité d’emploi, ils ont réussi à décrocher :
- une prestation annuelle de 2 000 $ pour la garde d’enfants (Université Queen’s)
- un supplément au congé parental assurant leur pleine rémunération pendant 26 semaines (Université Dalhousie)
- l’engagement de l’employeur à promouvoir l’équité (Université Memorial, IUTO, Université de la Saskatchewan, Université Carleton et Université Laval).
L’AFPC est déterminée à poursuivre la syndicalisation du secteur postsecondaire afin d’y améliorer les conditions de travail. Lors du congrès triennal de l’AFPC en mai 2018, les membres ont voté massivement pour le lancement d’une campagne de lutte contre le travail précaire. Ils ont aussi réitéré l’engagement du syndicat à poursuivre ses travaux de syndicalisation.
« Et ce n’est pas fini », ajoute Alex. « Nous comptons accueillir de nombreux nouveaux membres du secteur postsecondaire dans les années à venir. »