Plus de 200 surveillantes et surveillants d’examen de l’Institut universitaire de technologie de l’Ontario (IUTO), à Oshawa, en Ontario, sont maintenant membres de l’Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC) après avoir voté massivement pour la syndicalisation.
Chargés de superviser les examens, les tests et les laboratoires, ces travailleurs et ces travailleuses se font offrir des contrats qui ne sont que de courte durée. Leurs conditions d’emploi sont donc précaires et imprévisibles, et leur dernière augmentation de salaire remonte à 2007.
« Je tiens à accueillir chaleureusement ces nouveaux membres au sein de notre syndicat, a déclaré la vice-présidente exécutive régionale de l’AFPC-Ontario, Sharon DeSousa. Je suis impatiente de travailler avec eux afin que nous puissions nous attaquer sans tarder à leurs conditions de travail. »
Les surveillantes et les surveillants d’examen se joindront à la section locale à charte directe (SLCD) 555 qui compte déjà plus de 450 auxiliaires de recherche et auxiliaires d’enseignement, ainsi que d’autres membres du personnel enseignant de l’IUTO.
Syndicaliser le secteur universitaire et lutter contre le travail précaire
Ce n’est pas d’hier que l’AFPC cherche à syndicaliser le secteur universitaire canadien. En effet, elle compte plus de 30 000 universitaires parmi ses membres. De plus, l’AFPC a déposé récemment une demande d’accréditation pour représenter d’autres groupes de travailleuses et de travailleurs de l’Université McGill et de l’Université de la Saskatchewan.
Depuis au moins deux décennies, les universités canadiennes ont de plus en plus recours aux contrats de courte durée pour pourvoir les postes d’enseignement et de soutien. Par conséquent, un grand nombre de travailleuses et de travailleurs du secteur universitaire sont sans régime de retraite et ont peu ou pas d’avantages sociaux. Quant à leur salaire, il reste bas.
Lors du Congrès national triennal de l’AFPC en mai 2018, les membres ont voté massivement pour faire campagne contre la hausse du travail précaire. Ils ont aussi réitéré l’engagement du syndicat à poursuivre ses travaux de syndicalisation. En novembre dernier, des déléguées et délégués des SLCD de l’AFPC, dont la grande majorité représente du personnel universitaire, se sont réunis à Montréal pour discuter des façons d’aborder le problème du travail précaire dans le secteur.