Victoire pour les services de garde : le gouvernement s’engage à créer un système national

L’AFPC se réjouit de l’engagement pris par le gouvernement Trudeau de créer un système national pour l’apprentissage et la garde des jeunes enfants, une annonce faite dans le discours du Trône.  

La décision du gouvernement de « réaliser un investissement important, soutenu et à long terme dans la mise en place d’un système d’apprentissage et de garde des jeunes enfants à l’échelle du Canada » survient après des années de pressions exercées par l’AFPC, le mouvement syndical et des organismes de promotion des services de garde. Le plan appuiera des millions de familles partout au pays, favorisera une solide reprise économique et aidera les femmes à conserver, malgré la pandémie, les gains sociaux et économiques acquis au cours des trente dernières années. 

Le syndicat a fourni une orientation claire au gouvernement pour aller de l’avant, en lui demandant, entre autres :  

  • de passer à l’action en appuyant la stratégie de relance préconisée par Un Enfant Une Place et d’autres organismes nationaux de services de garde;  

  • d’augmenter maintenant de 2 milliards de dollars l’aide d’urgence accordée au secteur des services de garde pour leur permettre de rouvrir de façon sécuritaire;  

  • de s’engager à accorder 2 milliards de dollars supplémentaires par année au secteur des services de garde, en commençant par le prochain exercice financier, jusqu’à ce que le Canada se soit doté de services de garde universels, abordables, inclusifs et de grande qualité pour tous les parents. 

« Pendant des décennies, notre syndicat a été à l’avant-garde du mouvement de promotion des services de garde au Canada, déclare Chris Aylward, président national de l’AFPC. Les promesses énoncées dans le discours du Trône sont le fruit d’une longue lutte menée par nos membres et nous sommes impatients de voir quelle forme prendra cet engagement dans le prochain budget. » 

Voici un bref aperçu des efforts déployés par l’AFPC au fil des ans en appui aux services de garde. Chaque victoire, grande ou petite, a été un pas de plus vers l’instauration d’un réseau universel de garde d’enfants. 

  • Années 1980-1990 : Des dizaines de milliers de membres de l’AFPC, les femmes en première ligne, lancent une grève majeure en 1980 contre le gouvernement libéral de Pierre Elliott Trudeau. Leur action porte fruit : ils obtiennent des prestations de congé de maternité payées. C’est un gain historique pour les mères qui peuvent s’occuper de leurs enfants sans crainte pour leur revenu. Suivront un congé payé pour les deux parents et le remplacement du plein salaire pendant un an. 

  • 1989-1991 : L’AFPC conclut une entente avec le Conseil du Trésor. Ce dernier rédigera une politique favorisant la création de garderies en milieu de travail ouvertes aux membres de l’AFPC ainsi qu’au grand public. 

  • 1999 : Le syndicat négocie un fonds spécial pour la garde d’enfants afin de répondre aux besoins de ses membres à Postes Canada. 

  • 2004-2014 : L’AFPC soutient Fiona Johnstone, une de ses membres à l’Agence des services frontaliers du Canada, qui s’est vu refuser une mesure d’adaptation pour la garde d’enfants. Ce combat d’une décennie se termine en 2014, lorsque la Cour d’appel fédérale confirme la décision du Tribunal canadien des droits de la personne : l’employeur a fait preuve de discrimination à l’endroit de la plaignante. Cette décision du Tribunal, qui fait jurisprudence, doit maintenant être suivie par tous les grands employeurs du Canada. 

  • 2005 : Grâce aux efforts de sensibilisation menés pendant plus de 10 ans par l’AFPC, d’autres syndicats et des groupes de femmes, le gouvernement fédéral signe une série d’ententes sur le financement des services de garde avec les provinces et les territoires, ouvrant la voie à un système national de garde d’enfants. Mais un an plus tard, le gouvernement Harper, nouvellement élu, les abolit toutes. 

  • 2010-2020 : En collaboration avec d’autres syndicats et des organismes de soins à l’enfance, l’AFPC intensifie ses campagnes de pression auprès des politiciens fédéraux en vue de la mise sur pied d’un réseau national de garde d’enfants financé par l’État. En voici quelques-unes : Repensons les services de garde, Services de garde 2020Vous ne pouvez pas emmener vos enfants au travail et Services de garde éducatifs pour tous.  

Sujets: 

24 Septembre 2020