Le 30 septembre, la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation rappelle les séquelles des pensionnats, toujours vives chez les peuples des Premières Nations, les Inuits et les Métis. Si l’on veut vraiment réparer ces torts, on doit tenir notre engagement à rendre justice et dignité aux communautés autochtones.
Ce n’est pas seulement par la guérison qu’on parviendra à une réelle réconciliation, mais aussi en s’assurant que tous les peuples autochtones ont un accès équitable au logement, aux soins de santé, à l’éducation et à des milieux de travail sécuritaires. Ce n’est qu’alors que le pays aura rempli sa promesse.
Des services amputés
Or, voilà que le gouvernement fédéral annonce des coupes budgétaires qui mettent en péril nos progrès. Le plan du premier ministre Carney de réduire les dépenses des ministères fédéraux de 15 % sur trois ans heurtera de plein fouet Services aux Autochtones Canada, privant le Ministère de milliards de dollars et érodant davantage ses programmes et services, indispensables aux Premières Nations, aux Inuits et aux Métis.
On voit déjà les ravages du resserrement du financement au titre du principe de Jordan et du Programme des services de santé non assurés : des enfants ayant des besoins complexes perdent leurs aides pédagogiques; les services d’orthophonie, le counselling et les soins spécialisés sont tronqués; et les parents peinent à obtenir le strict minimum pour répondre aux besoins de leurs enfants.
Mais les conséquences ne s’arrêtent pas là. Dans les collectivités nordiques et éloignées, à chaque emploi perdu, les secours arrivent moins vite, l’attente pour les soins de santé se prolonge, ou encore, des jeunes sont privés de milieux sécuritaires où apprendre et s’épanouir. Ce sont des années de progrès durement obtenus qui s’envolent en fumée.
Il faut agir de toute urgence pour éviter que la situation ne s’aggrave davantage. Il en va de la santé, des possibilités et de l’égalité pour les générations actuelles et à venir.
L’AFPC profite de la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation pour vous encourager, d’une part, à vous renseigner sur l’importance de bien financer les services publics aux communautés autochtones, et d’autre part, à dénoncer les compressions. Dites à votre députée ou député que les Autochtones ont droit à des services publics équitables et de qualité!
Dans une lettre à la ministre des Services aux Autochtones, Mandy Gull-Masty, Le syndicat exhorte le gouvernement à annuler les coupes prévues et à investir dans les programmes dirigés par des Autochtones. Pour qu’enfin, on puisse aspirer réellement à la réconciliation.