L’AFPC applaudit à toutes les mesures qui favorisent la santé mentale de ses membres. Elle reconnaît que la discrimination et les traumatismes raciaux ont une incidence particulière sur la santé de ses membres noirs et autochtones, et de ses autres membres racialisés. C’est pourquoi elle trouve insuffisant l’investissement de 3,7 millions de dollars sur quatre ans que le gouvernement prévoit dans son budget 2022 pour la création d’un fonds de santé mentale à l’intention des fonctionnaires des communautés noires.
Le syndicat appuie sans réserve le recours collectif noir, qui a enjoint au gouvernement de financier un tel fonds à hauteur de 100 millions de dollars. Les fonctionnaires noirs sont victimes d’exclusion et de pratiques d’embauche discriminatoires depuis des décennies. Réparer ces préjudices passe d’abord par leur accès immédiat à des services de santé mentale sensibles aux traumatismes qu’ils ont subis et à leurs valeurs culturelles.
Quatre ans d’attente, c’est trop. C’est maintenant que les fonctionnaires noirs ont besoin de services de santé mentale adaptés aux traumatismes raciaux. Il existe déjà des programmes semblables. Le gouvernement pourrait s’en inspirer, mais il agit comme s’il devait réinventer la roue.
L’AFPC est prête à collaborer avec toutes les parties en cause et s’attend à participer à de véritables consultations en vue de la conception et de la mise en œuvre d’un programme de santé mentale pour les fonctionnaires noirs semblable à ceux qui sont offerts à d’autres groupes d’équité de la fonction publique.
Nous incitons aussi le gouvernement à donner suite à nos revendications syndicales visant à accroître la diversité et l’inclusion au sein de la fonction publique, dont une formation obligatoire sur la lutte contre l’oppression, le racisme systémique et l’histoire des peuples autochtones à l’intention de tous les fonctionnaires fédéraux, y compris les gestionnaires. L’AFPC revendique aussi l’ajout de cinq jours de congé de santé mentale dans les conventions collectives de ses membres.