Solidarité avec le SCFP : faire la grève et négocier collectivement sont des droits

Déclaration de Sharon DeSousa, présidente nationale de l’AFPC

L’AFPC est solidaire des agentes et agents de bord d’Air Canada, représentés par le SCFP, qui défient l’ordonnance du gouvernement de reprendre le travail. Ils continuent de réclamer à être payés pour le travail qu’ils accomplissent et à faire valoir leur droit de négocier équitablement.

La décision du gouvernement d’imposer le retour au travail est une violation flagrante des droits constitutionnels des travailleuses et travailleurs et empiète sur le processus de négociation collective.

Elle est discriminatoire puisqu’elle contribue à perpétuer l’écart salarial entre les sexes au Canada : les équipages de cabine sont composés à 70 % de femmes, qui luttent pour obtenir de meilleures conditions de travail.

C’est un autre coup porté au droit des travailleuses et travailleurs de négocier librement et d’exercer leur droit de grève. Si le gouvernement intervient pour prévenir les grèves chez les grands employeurs, alors aucun employeur ne négociera équitablement, car il comptera sur le gouvernement pour l’aider.

L’AFPC se joint aux syndicats de tout le pays pour exhorter le premier ministre Carney et la ministre Hajdu à respecter le droit de négocier collectivement et de faire la grève. Nous demandons au gouvernement d’annuler immédiatement l’ordonnance prise en vertu de l’article 107 du Code canadien du travail qui force les agentes et agents de bord d’Air Canada à reprendre le travail.

18 Août 2025