Un rapport enjoint au gouvernement fédéral d’en faire plus pour écologiser les milieux de travail

Les changements climatiques ont une incidence sur la vie de tous les Canadiens et Canadiennes. À titre de plus important employeur au pays, le gouvernement fédéral doit être à l’avant-garde de la transition vers des milieux de travail plus verts.

Selon le Centre canadien de politiques alternatives (CCPA), le gouvernement ne pourra y arriver sans fournir à ses fonctionnaires – dont plus de 140 000 membres de l’AFPC – les outils et les occasions nécessaires à la réduction de leurs émissions et de leur empreinte carbone.

Dans le rapport Montrer la voix? Évaluation critique de la Stratégie fédérale pour un gouvernement vert, le CCPA recommande plusieurs mesures que le gouvernement devrait prendre pour atteindre la cible de zéro émission nette d’ici 2050 énoncée dans sa Stratégie.

Parmi ces recommandations, notons le remplacement des parcs de véhicules vétustes, le télétravail, les régimes de travail souples, le transport et les installations écoénergétiques, tous des outils permettant de réduire les émissions.

Nous sommes confrontés à une crise climatique. Comme le souligne clairement le rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (en anglais seulement), l’urgence climatique exige des mesures drastiques et immédiates. Le rapport CCPA continue:

En plus d’être l’un des plus grands propriétaires d’immeubles et de véhicules, le gouvernement fédéral est la plus grande entité adjudicatrice de marchés au pays. De ce fait, l’assainissement de ses opérations pourrait contribuer de manière significative à l’atteinte de la cible de réduction des émissions du Canada.

Les obstacles au progrès

Le rapport relève trois obstacles à l’écologisation des milieux de travail :

  1. Les échappatoires : certains des plus gros pollueurs publics ne sont pas visés par les mesures environnementales (p. ex., la Défense nationale, des sociétés d’État comme Postes Canada, VIA Rail et la Corporation de développement des investissements du Canada, ainsi que certains immeubles loués).
  2. Le manque d’empressement et de précision : à titre d’exemple, le Bureau du vérificateur général a conclu que plusieurs des cibles et initiatives de la Stratégie fédérale de développement durable (2019-2022) étaient tellement éloignées des priorités et indicateurs clés qu’il n’était pas possible d’en faire l’évaluation 
  3. L’insuffisance du soutien : au secteur public, qui est pourtant l’ultime responsable de la mise en œuvre des programmes de réduction des émissions.

L’heure est aux mesures audacieuses

Face à la gravité de l’urgence climatique, il faut agir rapidement et audacieusement. Le gouvernement fédéral doit prendre des mesures concrètes pour aider ses fonctionnaires à réduire les émissions dans leurs lieux de travail. Le rapport propose, entre autres, le télétravail et les régimes de travail souples, des espaces de rangement pour les vélos, l’installation de douches, l’abonnement gratuit aux transports en commun et l’installation d’équipements conformes aux normes d’efficacité énergétique les plus rigoureuses.

 

13 Août 2021